Alyssa & JAyden ☆ un tout nouveau départ.

Aujourd’hui c’est une de ces journées où je n’ai pas cours. Je pourrais donc en profiter pour m’installer un petit mieux dans mon appartement. Les premiers jours de mon arrivée ont été assez bousculés, entre être bloqué au centre commercial, le vol de ma moto, les cours, l’emménagement et tout ce qui va avec, je n’ai pas réellement eu de moments à moi. Je décide donc de mettre un frein à tout cela en cette journée de repos afin de pouvoir profiter un petit peu. Malgré cette surcharge d’occupation j’ai réussi à trouver des moments pour aller courir un peu chaque jour. Y aller le matin avant de devoir être à l’université c’est toujours le moment parfait. Aujourd’hui je fais de même, un petit jogging au réveil et je suis en forme pour attaquer la journée. Cependant cela ne me suffit pas, oh que non. Aucune raison d’aller faire un tour à l’université ? Eh bien voilà, j’en ai trouvé une. Les installations sportives y sont comparables à n’importe quelle salle de sport alors pourquoi s’en priver ?

Je passe ma matinée à faire deux trois trucs dans mon appartement puis après manger me voilà arrivé à l’université. Je passe à la salle des professeurs rapidement. Tout le monde est assez étonné de me voir étant donné que je ne donne pas de cours aujourd’hui. Je leur explique qu’ici il y a toutes les installations dont j’ai besoin pour me dépenser un petit peu. Il est rare pour eux de venir s’ils n’ont pas besoin et je les comprends entièrement. Peut-être que je fais cela simplement parce que cela ne fait pas longtemps que je fais partie du corps enseignant. Peut-être que plus tard je m’inscrirais dans une salle de sport extérieure malgré la présence de matériel ici, mais cela m’étonnerait fortement. Seul l’avenir nous le dira.

Après avoir bu un ou deux cafés avec mes collègues je les laisse pour me diriger vers le gymnase. Je m’attends à être seul, il n’y a que peu d’élèves qui fréquentent le gymnase de manière personnelle même si je sais que mon cher quaterback Shawn le fait puisqu’il presque aussi accro que moi à la pratique sportive. C’est d’ailleurs un régal d’entraîner une équipe de foot avec un tel garçon à la tête puisqu’il motive tout le reste de l’équipe. Enfin en tout cas j’arrive dans le gymnase et j’entends de la musique. Curieux comme je suis-je me dirige vers la salle d’où celle-ci provient. Il s’agit de la salle de danse. J’ouvre la porte pour y entrer et voit quelqu’un que je ne connais pas du tout se déhancher au rythme de la musique. Très agréable à regarder je l’avoue mais très jeune. Bizarre. Je connais toutes les étudiantes très sportives puisque je suis le seul prof de sport mais son visage ne me dit strictement rien. Pas mal tes mouvements ! Rassure-moi, tu fais des études de sport ?! Peut-être aurais-je l’honneur d’accueillir une nouvelle étudiante dans mon groupe restreint d’étudiantes sportives ! Loin de moi l’idée que cette jeune femme soit en fait la nouvelle professeure de sport et donc ma collègue.

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La jeune femme se retourne vers moi automatiquement après avoir entendu ma voix. C’est à ce moment que je peux donc la voir vraiment de fasse. Elle porte un pantalon de danse et une simple brassière en haut. La transpiration faisant briller son corps montre que cela ne fait pas que dix minutes qu’elle danse. Alors qu’elle commence à parler, je m’appuis contre un mur qui se trouve non loin, les bras croisés et à l’écoute. Merci mais non je vais peut être vous décevoir je ne suis pas étudiante, je suis votre nouvelle collègue. On m'a proposé un poste de professeur de sport pour assurer les cours des filles... Eh bien là je suis horriblement étonné. Je savais qu’on devait avoir de nouveaux profs qui arrivaient, j’ai d’ailleurs rencontré le prof de littérature anglaise il y a peu, mais je ne pensais pas que la nouvelle prof de sport allait ressembler à cela. Elle est presque aussi jeune que certains de mes élèves mais bon passons outre cela.

Je ne vous serre pas la main vu l'état dans lequel je suis... Je connais bien cet état de transpiration totale signifiant que l’on a bien travaillé. D’ailleurs c’est ce que je suis venu rechercher aujourd’hui mais mes plans seront probablement chamboulé puisqu’elle est présente. Nous allons bien devoir faire connaissance puisqu’elle vient d’arriver. Je ne me vois pas la laisser en plan pour aller faire du sport. Je n’aurais pas aimé qu’on me le fasse à mon arrivée. Moi c'est Alyssa Sanders... Jayden Anderson. Enchanté. Je marque une petite pause en la regardant éteindre la chaîne hi-fi et commencer à ranger ses affaires. Je suis désolé. Je ne pensais pas que ma nouvelle collègue serait … Je fais des gestes avec mes mains montrant elle et son physique, n’arrivant pas à trouver le mot convenable pendant quelques instants. Aussi jeune. Je veux dire par là que tu as l’air d’avoir le meme âge que certaines de mes étudiantes donc j’ai cru … Après bien sur je pourrais me tromper et qu’elle ait la quarantaine mais cela m’étonnerait très fortement. Sauf si elle a fait une tonne de chirurgie esthétique et que cela ne se voit pas tellement c’est bien fait.

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Alors que je suis en train de m’excuser de l’avoir prise pour une étudiante je remarque bien son sourire en coin qui montre qu’au fond d’elle cela la fait bien rire. Remarque, cela me ferait aussi rire de voir quelqu’un essayer de se dépatouiller comme je suis en train de le faire si j’étais à sa place. Tout ce que je veux c’est lui faire comprendre que ce n’était pas méchant lorsque j’ai dit cela, même assez valorisant d’ailleurs. Enfin en tout cas, moi j’apprécie lorsque l’on me donne un âge plus jeune que celui que j’ai réellement. Enfin c’est peut-être seulement parce que j’ai atteint la quarantaine, allez savoir. En tout cas il semble qu’elle ne l’ait pas mal prit, ou du moins c’est ce qu’elle fait paraitre, et c’est le principal. Ce n'est rien, je viens tout juste d'obtenir mon diplôme donc vous êtes pardonné. Je souris en remarquant qu’elle me vouvoie. C’est vrai que j’ai commencé de suite à la tutoyer pensant qu’elle était une élève mais je ne vais pas me remettre à la vouvoyer simplement parce qu’elle est en fait professeure. De plus, elle est tout de même beaucoup plus jeune que moi malgré qu’elle ait l’air très mature pour son âge, et en tant que collègues il n’y a pas de mal à ce que l’on se tutoie. Ah bah tout s’explique alors ! dis-je en rigolant. C’est une toute jeune professeure qui ne fait que débarquer dans le métier. Remarque … moi aussi je débarque dans le métier malgré mon âge … Enfin bref.

Elle se dirige vers la porte de sortie et je la suis du regard puis elle se retourne pour me parler. Vous savez où je pourrais trouver un petit appartement pas trop cher ? Je viens juste d'arriver et je n'ai pas eu le temps de me renseigner. Je réfléchis un instant mais pas bien longtemps. A vrai dire la réflexion est toute faite. Non désolé je ne suis pas là depuis bien longtemps donc je ne connais pas tous les quartiers. On peut dire que j’ai pris le premier appartement que j’ai trouvé dans l’urgence. Je n’ai pas spécialement regardé le prix. Je ne roule pas sur l’or mais je ne suis pas non plus en manque d’argent. A l’armée nous n’avons pas beaucoup de dépenses étant nourris et logés lorsque nous sommes à la caserne. Même si les dernières années j’avais pris un appartement pour pouvoir avoir un peu de vie privée, celui-ci était en grosse partie financer par l’armée. Les privilèges d’être dans une branche qui prend en charge beaucoup de choses. De plus la paye était bonne. Aujourd’hui j’ai donc suffisamment d’économies ce qui me permet de ne pas trop regarder le coût des choses que j’achète. C’est pourquoi en arrivant à Princeton j’ai visité des appartements qui me plaisaient sans regarder le coût ni la localisation. Le plus important pour moi c’est d’être heureux de rentrer chaque soir une fois le travail terminé. Pour le reste je peux toujours me débrouiller.

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Alyssa sort de la salle de danse et je la suis. Quoi que je fasse ensuite je n’allais pas rester dans la salle de danse. Même si je vais me mettre à faire du sport, je vais plutôt aller dans la salle de musculation, on va dire que la danse et moi ça fait quatre. A peine sortie, la nouvelle professeure se retourne vers moi. Si je prends une douche en 5 minutes vous m'attendriez ? Je voudrais vous inviter à manger une glace, j'ai entendu dire qu'il y avait une fête foraine... Je réfléchis un instant, un peu prit de cours à vrai dire puisque je ne m’attendais pas à cela, mais je n’ai pas le temps de répondre. Je vous laisse y réfléchir, je vais me doucher en vitesse... Puis la voilà partie dans les vestiaires féminins. Rien que par respect je ne me vois pas partir comme ça sans lui dire au revoir, cela ne se fait pas. Mais en plus de cela, aller manger une petite glace me tente bien. Je n’ai pas entendu parler de cette fête foraine mais il faut avouer que je ne me suis pas encore atteler à regarder tout ce qu’il y a dans cette ville du New Jersey. Je n’ai plus vraiment l’habitude d’avoir le temps de visiter.

J’attends donc devant la porte du vestiaire des filles, appuyé contre le mur et dans mes pensées, le temps que la jolie brune prenne sa douche. Elle revient assez rapidement en comparaison avec le temps que peuvent prendre certaines femmes dans la douche. Je la regarde de haut en bas, la voir en brassière avait été très agréable pour les yeux mais il faut avouer qu’en mini-jupe elle n’est pas mal non plus. J’essaie de vite chasser cette pensée de mon esprit. Ce n’est pas le moment de faire des bêtises, je suis divorcé depuis trop peu de temps et elle est si jeune. Au moment où elle sort je lui adresse un sourire. Prête ? On va se la manger cette glace ? Je ne sais pas si elle s’attendait à ce que je reste ou que je parte mais ma décision était prise. Je reste. C’est ma nouvelle collègue, je suis en congés, alors autant en profiter.

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Alyssa ayant pris sa douche nous étions donc prêts à aller manger cette glace qu’elle m’avait proposé. L’université étant assez grande il nous faut quelques minutes pour en sortir. Une fois dehors, ne sachant pas plus qu’elle où se trouve la fête, Alyssa demande à deux personnes la direction à prendre pour pouvoir rejoindre notre destination. Les indications prises, apparemment celle-ci n’est pas bien loin. Nous décidons donc d’y aller à pied. J’aurais proposé de prendre ma moto mais ça n’avait pas l’air de gêner Alyssa de marcher, malgré le fait qu’elle ait des talons aux pieds.

Après quelques minutes de marche nous pouvons déjà entendre les bruits correspondant à la fête foraine. Des cris, des rires, des bruits de machines. Les bruits de l’enfance pour nombreux d’entre nous. Je n’ai jamais été un grand fan des parcs d’attractions. Je ne comprends pas vraiment comment on peut aimer se faire peur ainsi. Des sensations fortes on peut en avoir de tellement d’autres manières et je ne dis pas que je n’aime pas cela. Je n’aurais pas intégrer l’armée si je n’aimais pas les sensations fortes. Non, je n’aime juste pas monter dans une machine qui va envoyer mon corps dans tous les sens. Encore faut-il aussi avoir confiance en ces machines. Avec ça nous ne sommes pas maîtres de nos actes, et je n’aime pas du tout cela. Je suis ma collègue qui se balade comme émerveillée devant toutes ces attractions. Puis celle-ci s’arrête devant l’une d’entre elles. Je lève la tête et voit des gens qui se retrouve la tête à l’envers en train de crier. J’ai même l’impression d’apercevoir quelqu’un qui est à la limite de vomir. Rien qui ne me donne envie de payer pour monter dedans en tout cas. Possiblement que mon âge y fait aussi. Il faut l’admettre, je n’ai plus spécialement l’âge de me balader dans des fêtes foraines, sauf si c’est pour mes enfants, mais vu que je n’en ai pas …

Je remarque qu’Alyssa est bouche bée devant l’attraction et cela me fait sourire. C’est aussi dans des moments comme cela que je remarque notre différence d’âge. Nous ne sommes pas émerveillés devant les mêmes choses. La glace me parait être une bonne idée, je n'ai pas envie de mourir aujourd'hui … Je souris et approuve d’un signe de tête. C’est sûr que si l’on pouvait éviter d’avoir un décès cela m’arrangerait. Puis aussi tôt après son arrivée dans le New Jersey, ce serait tout de même bête. Allé c’est partit pour la glace. Je regarde autour de moi afin de trouver un stand qui vend des glaces. J’en trouve un non loin de nous, un où il n’y a pas trop de queue afin de ne pas attendre trop longtemps. Je m’y dirige avec Alyssa me suivant. Devant le stand, je salue le vendeur puis me met à regarder les parfums. Je n’ai plus l’habitude de manger des glaces, je ne pense même pas savoir ce qu’est mon parfum préféré. Quand j’étais enfant c’était le chocolat alors c’est peut-être toujours le cas et ne voulant pas prendre le risque de ne pas aimer les autres parfums je décide de rester dans le classique. Je regarde Alyssa et voit qu’elle est toujours en train de réfléchir à ce qu’elle va prendre. Je décide donc de commander avant elle.

Le vendeur me donne ma glace une boule chocolat, classique mais au moins pas mauvais. Je me recule légèrement du stand pour ne pas gêner les autres personnes qui attendent derrière et souhaite regarder les différents parfums. Tourné vers les attractions, je regarde ces gens faire la queue pendant de longues minutes juste pour aller se faire retourner l’estomac. Rien que de penser à la sensation qu’ils ont, cela me donne mal au ventre. Je baisse donc les yeux et voit Alyssa à mes côtés. Elle a l'air bonne ta glace. T’as pris quoi comme parfums ? Ses boules de glace ont des couleurs étranges et ne ressemblent pas à des parfums classiques. Très intriguant.

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La jeune brune me propose de goûter sa glace, elle me tend même la petite cuillère mais je suis retissant. Des glaces de couleur aussi étrange, rose fluo et chocolat clair, ça ne parait pas naturel. Il y a trop d’ingrédients chimiques pour moi là-dedans. Allez gouttez, je ne suis pas malade promis... Je regarde à nouveau sa glace puis la mienne faisant une tête bizarre. Je me doute qu’elle n’est pas malade mais ce n’est vraiment pas là le souci. C’est simplement que ses deux boules de glaces n’ont réellement pas l’air normal. Non, ça va aller merci. Je vais rester avec ma simple boule de chocolat. Je lui fais un sourire puis retourne à manger ma propre glace. Nous mangeons nos glaces sans réellement parler. C’est étrange comment nous sommes collègues mais que la discussion n’a pas l’air de venir si facilement. Malgré notre différence d’âge nous pourrions avoir des choses à se raconter mais il faut croire que non. Mon esprit se perd en regardant ce lieu. Tant d’enfants si joyeux, comme si aucun problème ne pouvaient les atteindre. Les parents courant après leurs enfants. Eux ont l’air de retourner en enfance grâce à leur progéniture. Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant ces images. Voilà pourquoi je me suis battu pendant tant d’années. Pour que les enfants du monde puissent tous vivre de manière aussi insouciante que ces enfants que je vois courir devant moi. Tout d’un coup c’est l’image d’un enfant courant dans la boue qui prend le dessus. L’enfant ne court pas de joie mais de peur et pour fuir le danger qui arrive. Jusqu’à ce qu’il tombe par terre, touché par une balle et ne se relevant pas. Je suis ramené à la réalité lorsqu’Alyssa se déplace vers une attraction. Je la regarde puis repose mon regard sur l’enfant que je regardais. Il est tombé par terre et sa mère a tout de suite accourue pour voir s’il n’a rien. Elle le prend dans ses bras pour le réconforter. J’ai un petit pincement au cœur à cet instant. L’enfant qui s’était fait tuer, lui, n’avait plus de parents. Ceux-ci étaient morts quelques jours auparavant et de la même manière que lui. Voilà pourquoi je me suis battu. Pour essayer de redonner à ses enfants d’un autre monde une belle vie. Personne ici ne se rend compte de ce que c’est, et on ne peut pas s’en rendre compte tant que l’on ne le voit pas de ses propres yeux. Mais aujourd’hui me voilà à Princeton, presque obligé de rester puisque l’armée s’est finie. Saloperie de blessure.

Je suis Alyssa qui se dirige vers une attraction. Elle s’arrête et j’en fais de même. Je regarde le principe de l’attraction. Apparemment il faut attraper des peluches avec des pinces. Je regarde Alyssa qui se met à sortir de la monnaie de sa poche pour tenter de jouer. Elle n’essaie que deux fois avant de réussir à attraper une peluche. A ce moment elle saute de joie dans tous les sens, récupère la peluche qu’elle sert fort contre elle puis se retourne vers moi. Je ne peux m’empêcher de la regarder bizarrement malgré mon sourire. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle réagisse comme ça. Je veux bien que ce soit agréable de retourner en enfance des fois mais il y a possiblement des limites. Ou alors ce n’est que moi qui n’arrive pas à rigoler comme il le faudrait. C’est possible aussi. Alyssa baisse les yeux et va s’asseoir sur un banc non loin de là où nous sommes. Je la regarde sans réellement comprendre ce qu’il se passe. Je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit de mal. Je m’approche et l’entends parler toute seule. Bien jouez Alyssa, maintenant il doit te prendre pour une folle et une gamine... C’est donc cela le problème. Que je l’ai regardé bizarrement après qu’elle ait sauté partout dans tous les sens. J’avoue que je l’ai prise pour une folle mais une gamine, non. En même temps nous n’avons pas le même âge et nous n’avons pas non plus la même expérience. Il est normal que l’on ne réagisse pas de la même manière à ce genre de petites choses simples. Je m’assoie à ses côtés et pose un bras autour de ses épaules. Gamine non … Folle … Oui. Je tourne le regard vers elle alors qu’elle lève les yeux vers moi. Mais il n’y a pas de mal à être un petit peu fou sur les bords. dis-je avec un sourire.

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Apparemment le fait que je lui dise cela la réconforte. La folie n’est pas obligatoirement une maladie, du moins à partir du moment où cela ne devient pas notre manière de vivre, notre manière d’être tous les jours. J’ai entendu dire que l’un de mes collègues est assez fou. En tout cas ce sont les bruits qui courent dans les couloirs. Les élèves en parlent assez souvent. Je ne sais pas si c’est vrai puisque je n’ai encore pas eu l’occasion de le rencontrer mais peut-être que sa folie a aussi des explications. Beaucoup de gens deviennent fou pour une raison bien précise. Enfin bon, mes pensées s’égarent. Je retourne mon attention vers ma collègue ici présente. Je ne vous ai pas demandé, vous êtes mariez ? Je ne voudrais pas m'attirer les foudres d'une possible madame Anderson ... A cette question, j’enlève mon bras qui était toujours autour de ses épaules et me remet à manger ma glace en utilisant mes deux mains. Mon regard se baisse. Notre divorce n’est pas encore si ancien que cela même s’il n’est pas non plus tout récent mais il fait toujours mal.

Nous sommes toujours en bon contact. Enfin je dis bon. C’est sûr qu’elle ne va pas m’appeler tous les soirs pour me demander comment cela se passe dans ma nouvelle vie, et je ne vais pas non plus l’appeler pour lui donner de mes nouvelles. Cependant si un jour, les évènements nous amènent à nous recroiser je pense que l’on pourra rester civiles, comme les adultes que nous sommes. Vous n'avez pas à me répondre excusez-moi, j'ai peut-être été trop indiscrète. Bon, une fois qu'on aura terminé nos glaces il faudrait peut-être que j'aille me renseigner pour un appartement, sinon je vais finir par dormir dehors. On ne peut pas dire que l’on se soit quitté d’un commun accord. Elle était plus d’accord que moi. Mais je la comprends … enfin j’essaie de la comprendre. C’est sûr que je n’étais plus le même après ma blessure mais maintenant que je suis soigné tout va mieux. Elle a été gentille d’attendre que j’aille mieux pour me quitter, ça c’est certain mais maintenant me voilà dans le New Jersey. Je me retrouve à des milliers de kilomètres de mon pays d’origine, à faire un tout nouveau travail, et c’est en grande partie à cause de ce fameux divorce.  Pas de souci. Non. Il n’y a plus de Madame Anderson. Je me reprends et lève les yeux vers Alyssa. Il faut que j’arrive à passer outre cela et ce n’est pas à me morfondre à chaque fois que quelqu’un me demande que je vais y arriver.

Il commence à se faire tard et les agences vont bientôt fermer. Ce serait tout de même dommage qu’elle se retrouve à dormir dehors à peine arrivée dans sa nouvelle ville. Au pire il doit bien y avoir des hôtels pas trop cher dans le coin. dis-je en souriant. J’ai eu de la chance de trouver un appartement rapidement lors de mon arrivée, me permettant de ne pas avoir à rester trop longtemps à l’hôtel parce que c’est sûr que ce n’est pas très agréable. Loin de moi l’idée qu’elle n’aurait pas l’argent pour se payer une chambre.

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Alyssa n’engage pas plus loin la conversation sur mon ex-femme, probablement de peur d’être trop indiscrète mais je m’en contente sans problème. Ce n’est pas comme si c’était un sujet très passionnant. En plus de cela je n’aime pas vraiment parler de mon passé. Je sais que je pourrais parler des heures de mon métier de militaire mais beaucoup de nos missions étaient top secrètes, un des désavantage d’avoir été dans les forces spéciales. Je ne peux que parler de mon expérience, mon ressenti, sans faire référence aux lieux que j’ai fréquenté. Ce n’est donc pas toujours facile quand il faut faire attention à ce que l’on dit. En plus de cela un petit peu d’inattention et ma langue pourrait vite fourcher et dire des choses que je ne devrais pas dire. Je ne parle donc pas de mon ancien métier. Et parler de mon ex-femme … Comment dire … Pour tourner la page mieux vaut éviter d’en parler. Je n’en rajoute donc pas plus et je suis bien content quand elle évite de m’en demander plus.

Une fois que nous avons tous les deux fini nos glaces, nous nous dirigeons vers le centre-ville afin de trouver une agence immobilière pour Alyssa. On s’arrête devant une première et Alyssa regarde les annonces qui sont affichées à l’extérieur. Pour m’occuper je fais de même. Il y a des choses sympa, des appartements assez grands et spacieux mais apparemment rien qui ne plait à ma collègue ce qui me parait assez étrange car le choix est tout de même assez diversifié. Cependant celle-ci se retourne vers l’allée bondée de monde et demande à un passant où se trouve un hôtel pas trop cher. La personne lui donne des indications et je suis ma collègue dans les directions données. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle décide d’aller à l’hôtel sans même entrer dans l’agence pour demander des renseignements et savoir si les appartements ne sont pas disponibles bientôt, mais je ne pose pas de questions et la suis en silence. N’ayant pas vraiment entendu les indications du passant, je ne sais pas où on va et attend simplement que ma collègue s’arrête à l’endroit définit. Lorsqu’elle le fait je lève les yeux vers un hôtel délabré, mal entretenu avec un homme assis sur une chaise à côté de l’entrée. Le regardant je ne sais pas si c’est un employé, le patron ou simplement un SDF qui n’a trouvé que cet endroit pour s’installer. Ce que je remarque cependant c’est qu’il observe ma compagne avec une très grande attention et non pas forcément le genre d’attention qu’une jeune demoiselle d’une vingtaine d’années souhaiterait avoir.

Alyssa se dirige vers la porte d’entrée. Je la regarde avec des yeux très étonnés. Non ça ne peut pas être le bon hôtel. Est-elle vraiment sincère lorsqu’elle pense dormir dans ce lieu ? Je ne peux pas laisser faire ça. Il est hors de question que je laisse une si jeune fille dormir dans un lieu pareil. Je m’en voudrais pour le reste de mes jours. On ne sait pas ce qui traîne dans ces lieux. Je lui attrape donc le bras pour la retenir et elle se tourne vers moi avec un air étonné. Non mais tu ne vas pas aller dormir là-dedans ?! Tu n’es pas sérieuse ?! Tout en parlant je montre du bras l’hôtel en question. On a vraiment l’impression qu’il va tomber en morceau au moindre coup de vent. Les bâtiments inspirent aussi peu confiance que l’homme assis à côté de l’entrée. Ce n’est pas un hôtel ça ! C’est une décharge !

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Ce n'est pas si terrible que ça, j'ai déjà vu pire de toute façon. Je regarde l’hôtel à nouveau. Il n’y a pas pire que cela, ce n’est pas possible. Je me rends compte que je ne sais réellement rien de cette fille. En même temps je viens à peine de la rencontrer. Le fait qu’elle ait déjà vu pire que cet hôtel délabré me permet de comprendre qu’elle n’a pas eu une enfance facile mais je ne sais rien de plus. Que lui est-il arrivé dans sa jeunesse ? Comment ça tu as déjà vu pire ? Mais je n’ai pas de réponse. Alyssa est déjà en train de se diriger vers l’intérieur de l’hôtel. Je la rattrape pour ne pas la laisser entrer seule dans un tel endroit. En passant la porte je lance un regard défiant à l’homme qui est assis à côté, comme pour lui faire comprendre qu’il doit arrêter d’avoir ses pensées déplacées.

Je n’ai même pas encore mit un pied dans l’hôtel que je sens déjà l’odeur horriblement désagréable qui s’en dégage. Même dans les lieux les plus pauvres que j’ai pu voir à l’armée, rien ne ressemble à cela. Les pauvres n’ont rien mais au moins leurs maisons sont entretenues. Ils ne vivent pas dans le grand luxe mais ils essaient au maximum de s’entretenir. Bien sûr il y a toujours des gens qui n’y arrivent pas et chez qui les choses ressemblent un peu à cet hôtel, mais à vrai dire c’est assez rare. Je regarde autour de moi et voit des rideaux mangés par les mites, les murs déteints avec du papier peint arraché par endroit. Au bar, les ivrognes sont étalés et les suicidaires ont le regard vide. Cela ressemble plus à une tombe collective qu’à un hôtel. Je vois Alyssa s’approcher d’une dame qui n’a pas l’air du tout accueillante. J'peux vous aider ? J'aimerais savoir le prix de vos chambres. Je vois la femme jeter un dépliant face à Alyssa, sans même la regarder. La politesse n’est pas donnée à tout le monde apparemment. Alyssa regarde les prix quelques instants puis se retourne vers moi toute souriante. Eh bien voilà c'est exactement ce qu'il me faut ... Mes yeux s’écartent de choc. Elle a vraiment l’aire sérieuse de vouloir dormir ici cette nuit. Je suis désolé Alyssa mais c’est hors de question. Tu ne dors pas ici ! J’ai une chambre supplémentaire dans mon appartement donc tu viens chez moi ! Je vois qu’elle commence à ouvrir la bouche pour me contredire. Non mais il n’y a pas à discuter. Je sais que ça ne fait pas longtemps qu’on se connaît mais c’est hors de question que tu dormes ici ! Je ne peux pas partir en te laissant ici. Non. Je la prends gentiment par le bras afin qu’elle me suive et nous sortons de l’hôtel. Une fois sortis je la lâche et commence à marcher en direction de l’université où se trouve ma moto.

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Alors que je pars d’un pas déterminé en direction de l’université, je ne regarde même pas derrière moi pour voir si Alyssa me suit. A vrai dire elle n’a pas vraiment le choix. C’est alors que je la vois à côté de moi, elle m’a rattrapé et se met à fouiller dans son sac. Je regarde du coin de l’œil et la vois sortir une photo qu’elle regarde quelques instants. Je t'ai entendu tout à l'heure tu sais, quand je t'ai dit que j'avais déjà vu pire, eh bien voilà, c'était ma chambre quand je vivais à l'orphelinat... C’est alors qu’elle me tend la photo qu’elle tient dans les mains. Je la prends et regarde. Il y a deux jeunes filles dans une chambre qui ne ressemble pas vraiment à grand-chose. Les deux jeunes filles paraissent très jeunes et pourtant la chambre ne comprend aucun jouet, pas même un petit doudou sur le lit, ni même un livre qui traine. Les murs ne sont pas décorés, on y voit même la brique. J’aperçois le plafond défraichie, la peinture qui s’écaille. J’avale ma salive en voyant cela. Cela ne ressemble pas à une chambre. Sur le coup je ne sais pas trop quoi dire. Elle a grandi dans un orphelinat sans avoir beaucoup d’attention. Au premier abord elle ne fait rien paraitre mais ce n’est pas pour autant que je ne m’en veux pas de n’avoir rien vu, au contraire.

Je tourne mon regard vers elle. Les mains dans les poches et le regard baissé comme honteuse de ne pas avoir gardé cela pour elle. Je suis désolé Alyssa. Je retourne le regard vers la photo et suis encore plus déterminé à ne pas la laisser se retrouver dans la rue. Raison de plus pour que tu ne dormes pas dans cet hôtel. Tu peux rester chez moi jusqu’à ce que tu trouves un endroit convenable où vivre. Je pose une main dans son dos en signe de soutien et lui rend sa photo. Je ne vais pas la laisser tomber ainsi. J’ai beau ne plus être militaire mais ce n’est pas pour autant que je vais perdre l’habitude d’aider les gens qui sont en danger. Bon d’accord Alyssa n’est pas vraiment en danger mais c’est tout comme. Elle pourrait très bien avoir plus mal tourné que cela, mais elle a l’air de vouloir s’en sortir et réussir dans la vie. Je ne peux pas détourner le regard, faire comme si je n’avais rien vu, la laisser dormir dans un taudis et ensuite la croiser tous les jours à l’université sans me ronger intérieurement.

Alyssa & JAyden ☆ un tout nouveau départ.

Ma journée de congés ne se déroule pas du tout comme je l’avais prévu en me levant ce matin. Cela devait être une journée classique pendant laquelle je devais profiter un petit peu de mon temps libre pour m’occuper de moi. C’est pourquoi j’avais décidé d’aller utiliser les installations de l’université pour me défouler en faisant un peu de sport. Enfin je dis un peu … à chaque fois que je pars pour en faire un peu je finis par en faire des heures. Il m’arrive même de ne pas voir le temps passer et d’en faire pendant toute une après-midi. Dans tous les cas, cela ne s’est pas passé comme cela aujourd’hui. J’ai fait la connaissance de ma nouvelle collègue et nous sommes allés manger une glace à la fête foraine. Rien de particuliers en soi, jusqu’à ce que je décide de l’accompagner alors qu’elle cherche où dormir. C’est là que je découvre qu’elle ne peut rien se payer à part une chambre dans un hôtel délabré et dont les murs menacent de tomber au moindre coup de vent. Et me voilà en train de marcher en direction de ma moto, avec Alyssa qui m’accompagne, après avoir décrété qu’elle dormirait chez moi le temps de trouver un toit convenable. Je n'ai pas grand-chose à vous offrir en contre partit mais si un jour je peux faire quelque chose pour vous vous n'aurez qu'à demander. Je la regarde avec un sourire. Je ne demande rien en retour. Par contre tu peux me tutoyer maintenant tu sais. Depuis le début de notre rencontre, Alyssa continuait de me vouvoyer, je suis d’accord que je suis plus âgé mais nous sommes des collègues et puisqu’elle va désormais dormir dans la chambre à côté de chez moi, il est hors de question qu’elle me vouvoie tout le temps. J'aimerais juste que ça reste notre petit secret … Je comprends qu’elle n’ait pas envie que tout le monde soit au courant qu’elle a du mal à se payer un appartement. A sa place je n’aurais pas non plus envie que les gens me regardent de travers simplement parce que je suis pauvre. Pas de souci. Si on nous demande pourquoi tu dors chez moi on aura qu’à dire que je te loge en attendant que tu trouves un appartement disponible. Pas besoin d’en dire plus. Je la regarde encore avec un sourire. Chaque personne a ses secrets, et nous avons tous une bonne raison de garder certaines choses cachées du regard des autres. Quelques soient nos raisons, puisqu’elles existent, elles sont bonnes.

Nous arrivons à  l’université et je me dirige immédiatement vers ma moto. Alyssa me suit. Je... Je vais chercher mes affaires, je les ai laissé au vestiaire. Pas de souci je t’attends à ma moto. Tout en disant cela je montre ma moto du doigt. Non pas qu’elle soit difficile à remarquer puisqu’elle est la seule sur le parking à cette heure-ci, mais simplement par habitude. Alyssa part donc en direction du gymnase pour récupérer son sac et je me dirige vers ma moto. On me l’avait volé peu de temps auparavant et j’étais immédiatement allé au commissariat. Heureusement j’ai reçu un coup de fil peu de temps après me disant qu’ils l’avaient retrouvés. J’étais allé la récupérer et la vue de celle-ci en parfait état fut comme des étoiles dans mes yeux. Cette moto je l’ai amené d’Australie, c’est une des rares choses que j’ai ramené de là-bas parce que je n’arriverais pas à m’en séparer. C’est une Harley-Davidson 1450 Fat Boy Platinium Edition et je n’arriverais à m’en séparer pour rien au monde. Je mets mon casque et m’assoie pour démarrer le moteur. Chaque démarrage me fait toujours quelque chose de particulier. Ce bruit spécial qu’on les Harley c’est ce qui m’a fait craquer pour ces motos quand j’étais jeune. Alyssa revient assez rapidement, avec son sac à la main. Peut-être qu'il serait préférable de prendre le bus non ? Je rigole. Aurait-elle peur de monter sur un deux roues ? Je prends mon casque supplémentaire dans les mains, me lève de la moto et m’approche d’elle pour lui mettre. Elle se laisse faire mais je vois qu’elle est tendue. On ne va pas payer le bus alors que j’ai ma moto tout de même. T’inquiètes pas, je n’irais pas vite si tu as peur. Je remarque qu’il y a beaucoup de gens qui ont peur de monter sur des deux-roues. Globalement il faut être passionné de moto pour vraiment être assez fou et en acheter une. Je connais aussi beaucoup de gens qui évitent d’en acheter parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas assez raisonnable en la conduisant. De mon côté, j’arrive à prendre mon temps mais c’est tellement plus pratique pour passer entre les bouchons. Je me rassoie sur le fauteuil et me tourne vers Alyssa. Alors, tu montes ? On ne vit qu’une fois chère demoiselle. dis-je avec un sourire en coin. Sourire qui ne sert pas réellement à grand-chose puisque mon casque complet cache mon visage mais ce n’est pas grave.

Alyssa & JAyden ☆ un tout nouveau départ.

Je suis sur ma moto, mon casque sur la tête et j’attends de voir ce que décide de faire Alyssa. Soit elle me rend mon casque et prend le bus soit elle monte derrière moi. Elle décide finalement de monter derrière moi. Très bien, mais vous... mais tu roules doucement hein ! Je lui souris et attends qu’elle s’installe confortablement sur le siège arrière. T’inquiètes pas. A peine installée elle s’accroche à moi. Elle est à la limite de m’étouffer vu  à quel point elle sert fort ses bras autour de mon ventre mais je ne dis rien. Vu qu’elle n’est pas rassurée je vais éviter de lui dire quoi que ce soit. Je démarre et m’engage sur la route en direction de mon appartement. Je ne connais pas encore la ville sur le bout des doigts et je me suis déjà perdu plus d’une en venant ou en partant de l’université mais désormais je connais au moins ce chemin. Je ne roule pas vite pour éviter d’effrayer Alyssa plus que ce qu’elle ne l’est déjà. Ce n’est cependant pas pour autant que je ne passe pas entre les voitures afin d’éviter les voitures. Nous arrivons assez rapidement en bas de chez moi et je m’arrête juste devant la porte de mon immeuble. A peine arrêté, ma collègue descend de la moto et retire son casque. Finalement ce n'était pas si horrible que ça ... J’enlève mon casque à mon tour. Bah tu vois ! Tu vas apprendre à aimer ça ! dis-je avec n grand sourire. Moteur éteint et béquille mise en place je descends à mon tour de la moto puis j’installe l’antivol comme il faut. Alyssa prend son sac et je me dirige vers la porte de l’immeuble.

Seul désavantage de cet immeuble, il n’y a pas d’ascenseur mais je ne suis qu’au troisième étage donc ce n’est pas si grave. C’est juste embêtant lorsqu’il faut monter les sacs de courses. J’ouvre la porte de mon appartement et laisse entrer Alyssa en première puis referme derrière nous. Bienvenue chez moi. Je lui indique un endroit où poser son sac pour le moment puis la précède pour pénétrer dans l’appartement. Celui-ci est assez simple. Les murs sont blancs avec peu de cadres puisque je n’ai pas encore eu trop de temps pour le personnaliser. Par contre c’est une chance que j’ai fini l’emménagement peu de temps auparavant, ainsi il n’y a plus de cartons qui traînent. En entrant, nous nous retrouvons dans un petit couloir qui amène au salon. Voici le salon. Spacieux, avec d’un côté une table et quatre chaise pour les repas, et de l’autre le coin télévision avec deux canapés et une table basse au centre posée sur un tapis tout simple. Je me dirige vers le coin salle à manger et sur le côté il y a la cuisine ouverte sur le reste grâce à un bar américain. Une cuisine simple et fonctionnelle. La cuisine. Ensuite une porte amène sur un couloir avec quatre autres portes : deux chambres, la salle de bain et les toilettes. Arrivés devant la porte des toilettes je n’ouvre pas. Bon là ce sont les toilettes. Pas besoin d’ouvrir. dis-je avec un sourire. J’ouvre ensuite la porte de la salle de bain sans y entrer moi-même mais laissant la possibilité à Alyssa d’y aller. La salle de bain avec baignoire. A mon arrivée, la première chose que j’ai faite a été de prendre un bain et d’y rester pendant des heures. C’est un petit plaisir que j’aime avoir alors j’ai été ravis lorsque j’ai vu qu’il y en avait une dans cet appartement. Je lui montre ensuite les deux chambres. Et les chambres dont celle où tu vas dormir. Chacune aussi bête l’une que l’autre avec un lit double dans chaque, quelques armoires. Rien de bien passionnant. Ah et j’ai oublié le plus classe. Alyssa me regarde intriguée et je retourne vers le salon. J’ouvre une des portes fenêtres et sors à l’extérieure puis me retourne pour faire face à Alyssa qui passe la fenêtre. En ouvrant les bras je lui dis avec un grand sourire. Mon super balcon ! En effet, le balcon n’est pas petit. Je n’ai pour l’instant pas eu l’occasion de l’utiliser mais il y a facilement la possibilité de sortir ma table pour y manger entre amis. Un petit plaisir qui est agréable à avoir. En tout et pour tout, un appartement bien différent de la chambre d’hôtel dans laquelle ma collègue voulait dormir. Voilà c’est aussi chez toi tant que tu trouves quelque chose rien qu’à toi.