Sujet: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden Ven 21 Mar - 18:21
I l y a une première fois à tout
La paix c’est comme la reconstruction : en surface seulement. On ajoute une belle couche, mais en dessous les blessures restent.
Cela ne fait vraiment pas longtemps que je suis arrivé à Princeton et ça n' pas été tout les jours facile. Tout d'abord, je suis arrivé et j'ai tout de suite attaqué les cours, pas le temps de s'installer qu'il faut tout de suite entrer dans le vif du sujet. Mon premier jour j'étais assez tendu, c'est d'ailleurs pour cela que je n'avais pas eu envie d'arriver trop tôt. Tant que j'étais chez mes parents à Perth, cette nouvelle vie n'était pas encore réelle. Sauf qu'à un moment donné il faut bien voir les choses en face. Je suis désormais professeur de sport. C'est ce à quoi je me destinais toujours pendant mes études mais ma vie a prit un autre chemin et j'ai intégré l'armée. Je ne sais pas si j'ai déjà été aussi stressé à l'armée que je l'ai été quand je suis entré pour la première fois dans le gymnase avec ma classe qui m'attendait. Beaucoup de gens me prendrais pour un fou en disant cela mais ce sont deux choses qui ne se ressemblent pas du tout, et le plus effrayant n'est pas obligatoirement celui auquel vous pensez immédiatement. A l'armée j'étais entouré par mes frères, des gens en qui j'avais mit toute ma confiance, ensemble on allait au combat mais on pouvait compter l'un sur l'autre en cas de problème. En tant que professeur, je me retrouve seul face à une classe de jeunes étudiants et si je ne sais plus quoi dire personne n'est là pour m'aider. Bon heureusement tout c'était bien passé, aucun blessé, aucun idiot pour me tenir tête, pas trop mal.
Cependant cela n'a pas duré. Aujourd'hui, cours normal, tout se passe bien, quand un idiot se réceptionne mal après avoir envoyé le ballon. Le pire c'est que je ne l'ai pas vu tout de suite, et quand j'ai tourné la tête je l'ai vu allongé par terre à moitié en train de pleurer. Pfff les jeunes de nos jours, ils se croient Homme mais ils pleurent pour un rien. Je m'approche du jeune homme pour regarder ce qu'il a. Sa cheville est très enflée alors je pense à une entorse mais au cas où cela serait pire je charge deux de ses collègues de le porter jusqu'à l'infirmerie. C'était presque la fin du cours alors je finis et puisque après je n'avais rien je décide d'aller voir comment va mon élève. Je ne suis encore jamais venu à l'infirmerie donc je mets un petit peu de temps pour trouver où c'est mais je finis par y arriver. Une fois devant, je frappe à la porte et me présente. Bonjour. C'est Mr. Anderson, je suis le nouveau prof de sport. Je viens voir comment va mon élève.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden Dim 23 Mar - 16:50
il y a une première fois à tout
Il arrive un jour, un jour où t'es debout quelque part, ou tu te rends compte que tu ne veux être personne de ton entourage. Tu veux pas être ce putain de looser à qui t'a démonté la tête, ni ton père, ni ton frère, personne de ta putain de famille. Tu refuses aussi d'être Madame la juge, tu ne veux même pas être toi-même, tout ce que tu veux c'est partir en courant et sortir à fond la caisse de l'endroit où tu te trouves.
Aujourd'hui, comme depuis environ deux mois, je me lève le matin en sachant qu'il y a une nouvelle journée devant moi à laquelle je vais devoir faire face. Je prends un jour après l'autre, sans trop savoir où cela va me mener. Depuis que mon mari à foutu le camp, je suis une loque. Une vraie loque. Heureusement pour moi, je sais assez bien donner le change. J'essaie de sortir ma tête de l'eau, mais ce n'est pas toujours les jours faciles. Sans parler de ma détresse sentimentale, j'ai aussi du mal à ne pas me noyer financièrement sous les factures, maintenant que je suis seule à m'assumer et à assumer la maison. Mais je m'en sors de mieux en mieux de ce côté là, surtout depuis que j'ai commencé ce nouveau boulot dans la boite de nuit du centre ville. Mais si ce boulot me permets de m'en sortir maintenant a peu près convenablement au niveau de mes finances, c'est bien mon travail en tant qu'infirmière au sein de l'université de princeton qui me permet de ne pas tomber en dépression profonde. C'est la raison du pourquoi je me lève le matin. J'aime mon travail, je n'en changerais pour rien au monde et je suppose que ces dernières semaines, c'est grâce à lui que je suis toujours débout. Aujourd'hui, j'ai vu tout un tas d'étudiants franchirent les portes de l'infirmerie. Des filles qui voulaient des médicaments contre le mal de ventre à cause de leurs règles. D'autres qui voulaient simplement une oreille attentive pour les écouter et les conseiller. Et des étudiants vraiment malades ou blessés qui venaient se faire soigner. Je suis contente d'avoir pu leur apporter, pour la plupart, plus ou moins ce qu'ils cherchaient en venant ici. La fin de la journée approche lorsque j'entends des coups secs contre l'entrée et un homme que je n'avait encore jamais vu pénétrer dans la pièce. « Bonjour. C'est Mr. Anderson, je suis le nouveau prof de sport. Je viens voir comment va mon élève. ». Je relève les yeux de mes papiers pour les poser sur ce nouveau membre du corps enseignant. J'en avais vaguement entendu parler mais sans plus. Après tout, les professeurs ici, c'est comme les étudiants. Ils vont et ils viennent. J'ai l'impression d'être, en plus du doyen de cet institution, le seul élément constant des environs. « Bonjour monsieur Anderson, je suis Megan. ». Je ne prends pas la peine de lui présenter ma fonction, après tout, c'est écrit sur la porte que c'est infirmerie, qui voulez-vous que je sois ? Je vois très bien de qui il parle, je n'ai eu qu'un seul « vrai » blessé de la journée. « Votre élève est déjà parti. Il avait une petite entorse, un peu de glace et un bandage est tout ce que je pouvais lui apporter. Je lui ai conseillé de prendre rendez-vous avec son médecin mais à mon avis, vous ne risquez pas de le voir lors de votre prochain cours. ». Voir des prochaines semaines. Le temps que sa cheville s'en remette correctement. Ce serait la dernière chose à faire de forcer dessus dans cet état.
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Sujet: Re: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden Mer 26 Mar - 9:57
I l y a une première fois à tout
La paix c’est comme la reconstruction : en surface seulement. On ajoute une belle couche, mais en dessous les blessures restent.
J’ouvre la porte de l’infirmerie et me présente. Une brune d’une trentaine d’année assise derrière son bureau lève les yeux vers moi et se présente à son tour. Bonjour monsieur Anderson, je suis Megan. C’est vrai que j’aurais pu donner mon prénom au lieu de mon nom de famille en me présentant mais bon. Votre élève est déjà parti. Il avait une petite entorse, un peu de glace et un bandage est tout ce que je pouvais lui apporter. Je lui ai conseillé de prendre rendez-vous avec son médecin mais à mon avis, vous ne risquez pas de le voir lors de votre prochain cours. Je l’ai donc raté. J’aurais bien aimé le voir avant qu’il ne parte mais au moins cela signifie que ce n’est vraiment rien de grave. Une petite entorse ce n’est rien du tout, j’ai eu tellement pire, mais il n’est pas moi.
D’ailleurs il faudrait que j’arrive à arrêter de les comparer à moi, ils ne sont pas militaires et je ne le suis plus non plus. J’ai juste un petit peu de mal à m’en détacher puisque c’est tout ce que j’ai connu depuis quinze ans. En plus de se voir dans ma façon de donner des cours, oui les élèves me l’ont fait remarquer, cela se voit dans ma façon d’être. Le respect envers les autres je connais cela, je suis peut-être un peu trop formel avec les gens qui m’entourent, qu’ils soient d’autres professeurs ou des élèves. Je me tiens toujours très droit, les mains derrière le dos comme lorsqu’on est en formation au repos, ou plutôt le garde à vous silencieux comme on appelle cela. Bon si ce n’est qu’une petite entorse alors ce n’est rien. J’espère qu’il sera vite remit sur pieds. J’ai failli dire qu’avec une simple entorse il pourrait être présent à mon prochain cours mais je me retiens, c’est un étudiant et en plus il avait d’être le genre à chercher tous les prétextes possibles pour ne pas venir en cours. Je m’attends donc à ne pas le voir pendant plusieurs semaines même, mais ça je le garde pour moi.
Je suis debout comme un idiot et je vois Megan remettre le nez dans ses papiers. C’est vrai que je n’ai plus grand-chose à faire là mais pourtant je n’ai pas envie de partir. Je ne connais presque personne ici, à part les autres membres du corps enseignant que j’ai déjà croisé dans la salle des professeurs. Je suis quelqu’un de très sociable, j’aime connaître un peu tout le monde avec qui je dois travailler. Mais Megan étant retournée dans ses papiers je me dis qu’il vaut peut-être mieux que je parte pour éviter de la déranger plus longtemps. Bon bah je vais éviter de vous déranger plus longtemps. Je me dirige vers la porte, appuie sur la clenche et commence à l’ouvrir. Alors que je suis dans l’entrebâillement de celle-ci je me retourne. Ça vous direz d’aller boire un verre ? Bon bien au moins ça, c’est dit et c’est direct mais pourquoi passer par quatre chemin ? Je ne veux que faire connaissance.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden Mar 1 Avr - 21:58
il y a une première fois à tout
Il arrive un jour, un jour où t'es debout quelque part, ou tu te rends compte que tu ne veux être personne de ton entourage. Tu veux pas être ce putain de looser à qui t'a démonté la tête, ni ton père, ni ton frère, personne de ta putain de famille. Tu refuses aussi d'être Madame la juge, tu ne veux même pas être toi-même, tout ce que tu veux c'est partir en courant et sortir à fond la caisse de l'endroit où tu te trouves.
« Bon si ce n’est qu’une petite entorse alors ce n’est rien. J’espère qu’il sera vite remit sur pieds. ». Je lui adresse un petit sourire avec un petit hochement de tête avant de retourner à mes papiers. Je l'aime bien. Je veux dire, je ne le connais pas vraiment, pas du tout même, mais c'est le premier professeur qui à l'air de s'inquiéter vraiment pour la santé de ces élèves. Je ne doute pas que d'autres membres du corps enseignant se soucient également du bien-être de leurs étudiants, mais après plusieurs années à travailler au sein de l'université de Princeton, c'est l'une des rares fois où un professeur vient de renseigner sur l'état d'un de ses élèves étant à l'infirmerie... Et qui à l'air de vraiment s'y intéresser. « Bon bah je vais éviter de vous déranger plus longtemps. ». Je m'attends maintenant à ce qu'il s'en aille. Après tout, c'est la suite logique des choses dans ce genre de situation. Mais il faut croire que la logique n'est pas au rendez-vous puisque j'entends une nouvelle fois sa voix raisonner dans cette pièce minuscule. « Ça vous direz d’aller boire un verre ? ». Je relève les yeux, le plus étonnée du monde mais essayant de ne pas le montrer. C'est vrai que depuis le départ de mon mari, ou peu importe ce qu'il est pour moi a présent, je n'ai plus vraiment pensé à la gente masculine, ou à sortir, ou à m'amuser, ou à autre chose de ce genre là. Ayant presque faillit par oublier que cela existe pour de vrai. J'ai d'ailleurs passer le plus clair de mon temps à jongler entre mes deux boulots, et l'autre partie de mon temps blottie sur mon canapé, enroulé dans mon plaid, à regarder des films à l'eau de rose avec une boite de mouchoirs et du chocolat. Oui, ce n'est pas très constructif comme passe temps, mais au moins, ça passe le temps et me permet de penser à autre chose pendant quatre vingt dix minutes. Je pèse le pour et le contre de la proposition de ce nouveau professeur. Après tout, pourquoi pas. Mais je ne me sens pas encore prête pour un vrai rendez-vous à l'extérieur avec tout ce qui va avec. Même si je ne suis pas certaine qu'on puisse appeler cela un rendez-vous, mais n'en ayant pas eu depuis un sacré bout de temps, c'est ce qui se rapproche le plus pour moi. En effet, ayant été en couple avec mon mari depuis l'école, et celui-ci s'étant barrer depuis seulement quelques semaines, on ne peut pas vraiment dire que j'ai déjà eu un rendez-vous puisque que je suis en couple depuis que j'ai l'âge d'avoir mes règles. Anyway. « Pourquoi pas. ». Sur ce, je sors deux gobelets en plastique blanc basique que l'on peut trouver partout avant de les poser sur mon bureau. Ça ressemble moins à un rendez-vous si cela se passe au boulot, avec des gobelets et à l'improviste, non ? « Alors, je vous sers quoi monsieur Anderson, de l'eau ou du sirop pour la toux ? ». Bah oui, mon choix est un peu limité niveau boisson ici.
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Sujet: Re: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden Mer 2 Avr - 14:22
I l y a une première fois à tout
La paix c’est comme la reconstruction : en surface seulement. On ajoute une belle couche, mais en dessous les blessures restent.
Je viens de proposer à l’infirmière d’aller boire un verre. Franchement je ne sais pas pourquoi j’ai fait cela, mais c’est un bon moyen de faire connaissance avec mes nouveaux collègues. Ou du moins, je pense que c’est un bon moyen. Faut dire qu’à part mes camarades de section je n’ai pas pu de verres avec grands mondes depuis de bonnes années, ou alors cela avait mal commencé et c’était pour se réconcilier mais ça n’allait pas plu loin qu’un verre de politesse. De plus, avoir proposé à une femme n’est pas trop mon genre. A part mon ex-femme je n’ai pas eu l’occasion de côtoyer nombres d’entre elles, et depuis mon divorce je n’ai pas vraiment eu la tête à fréquenter qui que ce soit. Je continue de bien m’entendre avec elle, enfin s’il faut que l’on se voit les choses se passeraient bien car nous sommes courtois mais ce n’est pas pour autant que je l’appellerais tous les soirs comme une amie très proche. Non, les seuls que j’appelle fréquemment sont mes anciens camarades militaires, ou du moins quand ils sont disponibles, et mes parents qui sont toujours en Australie et à qui j’essaie de donner le plus de nouvelles possibles. J’ai beau être adulte, je sais que mes parents continuent de s’inquiéter pour moi, et actuellement ils s’inquiètent presque plus que le jour où j’ai décidé d’intégrer l’armée. En même temps je suis à des kilomètres d’eux et j’entame une toute nouvelle vie avec une toute nouvelle profession alors il y a peut-être de quoi s’inquiéter. L’infirmière accepte mon offre avec un Pourquoi pas. tout simple. Cependant je ne m’attends pas à la réaction qui suit. Plutôt que de prendre ses affaires pour me suivre, elle sort deux gobelets en plastiques qu’elle pose sur son bureau. Alors, je vous sers quoi monsieur Anderson, de l'eau ou du sirop pour la toux ? Un grand sourire s’affiche sur mon visage. Je suis très étonné mais en même temps presque admiratif. Ce n’est pas tous les jours que l’on me propose du sirop à boire alors que je ne suis pas malade ou blessé.
J’entre à nouveau dans la pièce et ferme la porte derrière moi puis me rapproche du bureau de Megan. Mmmh Je fais mine de réfléchir, comme si le choix était si complexe que je n’arrivais pas à me décider. Je vais être raisonnable. Je vais prendre un verre d’eau. Dis-je en souriant. Je m’assoie sur un des fauteuils de la pièce tandis qu’elle sert les verres. Alors qu’elle me l’apporte je me rappelle qu’elle m’appelle toujours de manière formelle, par mon nom de famille, puisque je me seulement suis présenté ainsi. Je décide donc que c’est le bon moment pour lui dire mon prénom. Au fait vous pouvez arrêter de m’appeler Mr. Anderson, lui c’est mon père. Moi c’est Jayden. Je n’ai cependant pas décidé d’arrêter le vouvoiement, je ne sais pas si nous en sommes à ce point-là ou non. A vrai dire, je viens à peine de la rencontrer et nous ne faisons que boire un verre d’eau ensemble, malgré que nous soyons tous les deux du corps enseignant. De plus, chez moi le respect est presque ancré trop profondément. Les restes de l’armée.
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Sujet: Re: Il y a une première fois à tout | Megan & Jayden