☆ Arrivée à Princeton : 16/04/2014 ☆ Copies rendues : 66 ☆ Avatar : Andrew Garfield ☆ Crédits : (c) Shiya (avatar) ☆ Etudes/Emploi : Professeur de Biochimie
Sujet: Within our cosy little infinity. #Mailynn Dim 8 Juin - 22:50
Some infinities are bigger than other infinities. [...] I cannot tell you how thankful I am for our little infinity. You gave me a forever within the numbered days, and I'm grateful. - The Fault In Our Stars
Mailynn & Eden
Within our cosy little infinity.
Ecouteurs enfoncés sur les oreilles, Eden corrige des copies. Son ordinateur figé sur l'écran de verrouillage déversait des notes de musiques classique. C'était son truc, il corrigeait systématiquement ses copies et préparait ses différents cours et devoirs en musique de préférence classique et jouée au violon. Pas compliqué le type. Mais il y avait une véritable explication à cela, les sanglots longs des violons comme les qualifiait Verlaine était ce qui lui permettait de se concentrer durant des heures et aussi de garder son calme face à certaines copies. Aujourd'hui, il profite de l'absence de Mailynn pour le faire. C'est même toujours ainsi, professionnalisme oblige. Sa belle après les cours avait rendez vous avec son meilleur ami, Jared, et leurs autres amis. En effet, ces derniers se font passer pour un couple afin de couvrir la "vilaine" relation élève-professeur et ainsi il est fréquent qu'ils sortent ensemble après les cours en bons amis, après avoir passé leur journée à se bécoter sur le campus. Cela n'avait pas été facile au début pour Eden de les croiser main dans la main mais bon, le jeu en valait la chandelle et puis le jeune professeur avait confiance en sa femme.
Ne décrochant de ses copies que pour aller chercher un verre d'eau ou une sucrerie, le temps passa. Finalement, Eden avait passé son après midi à corriger les copies, cocher les différents items remplis par les étudiants sur le barème qu'il avait établi puis reporté, notes et commentaires sur le fichier qu'il avait mis au point dès son embauche à Princeton. Et bientôt il arriva aux deux dernières copies. Les précédentes étaient assez hétérogènes, il n'avait pas hésité à mettre des notes basses aux élèves qui n'avaient visiblement pas assez travaillé leurs cours, ou qui au contraire l'avait tellement bien révisé qu'ils lui avaient ressorti le plan du cours. Ainsi, après ce dernier sujet de synthèse sur l'importance biologique des liaisons chimiques, Eden songeait à faire passer à la classe de première année de génie chimie, un test plus proche du cours, afin de remonter quelque peu les notes de certains avant les partiels de fin d'année.
Les deux dernières copies en questions n'était autre que celles de Mailynn et Jared. Eden savait qu'il ne devait rien faire des noms que mentionnaient ces copies, que c'était des copies comme les autres. D'ailleurs, jamais Eden n'aidait ni l'un ni l'autre à réviser, de peur sûrement de lâcher une réflexion amenant les étudiants à se douter du sujet qu'il avait préparé. Et ainsi, il les corrigea, à grand peine comme les autres. Mailynn s'en était plutôt bien sortie à quelques défaut de dessins ou d'échelles, Jared également. Il termina en reportant leurs notes et commentaires. Cela fait, il prépara un petit commentaire général et un corrigé du sujet directement basé sur la grille d'évaluation qu'il avait rempli pour chacun de ces étudiants.
Entendant des pas dans le corridor menant à au loft qu'il partage avec sa femme, Eden range avec hâte les devoirs, balance ses écouteurs sans plus de considération après avoir éteint son PC et se dirige vers la cuisine américaine. N'ayant pas de cours de la journée, le jeune homme s'était occupé le matin même de faire les courses pour la semaine et le repas du soir et avait prévu de faire des spaghettis bolognaise, sauf qu'il s'était un peu trop attardé sur ses corrections et n'avait pas commencé à préparer le tout. Il fit quand même l'effort d'ouvrir la conserve de sauce tomate et commença à éplucher les oignons, rivalisant de stratégie pour ne pas en pleurer en revêtant son masque de plongée et son tuba qui traînaient dans un coin de l'appartement. Ce fut évidemment un échec total, certainement du à un problème d’étanchéité du masque, et lorsque sa femme entra dans la cuisine, le jeune homme, releva masque et tuba, et découvrant ainsi ses yeux rougis malgré l'éclatant sourire qu'il arborait. "Salut toi ! T'as passé une bonne journée ?" demanda-t-il, d'un ton enthousiaste tout en posant ses maudits oignons qui recommençaient à lui piquer méchamment les yeux.
Sujet: Re: Within our cosy little infinity. #Mailynn Mar 10 Juin - 12:22
within our cosy little infinite
C'est venu tout doucement, sans que je m'en rende compte. Comme si j'étais en plein rêve, comme si je m'étais endormie sur mes sentiments jusqu'au jour où je me suis réveillée, où j'ai ouvert les yeux, et que je me suis rendue compte que mon seul bonheur était devant moi, ou plutôt, à l'intérieur de moi, mon bonheur était dans cet amour que je lui portais.
Un crayon dans les cheveux, un stylo dans la main et de l'encre sur la joue, je pousse un soupir d'exaspération. J'avais prévenu Eden que je rentrerais tard ce soir. Comme souvent lorsque l'on sort avec la petite bande de l'université. Sauf que si en général on sort pour aller boire un verre en ville ou pour aller faire les cons dans la rue, cette fois-ci échappe bien à la règle. Examens obligent, c'est soirée révisions. Révisions, tu parles. Personne n'a vraiment envie de se mettre la tête dans les cours. Entre deux feuilles, on passe notre temps à jouer aux cartes. Ça nous fait réviser les maths tu me diras. Après une énième partie, que je perds évidemment, et un énième gargouillement de la part de mon ventre, je décide que s'en est assez. « Bon allez les gens, je vais vous laisser. ». Si Jared n'insiste pas, nos acolytes usent de bons arguments. Comme quoi il y avait des chips sur la table pour grignoter, qu'on n'avait pas encore vraiment réviser... Et la meilleure : qu'il fallait que j'attende mon petit copain avant de rentrer. Pour seule réponse, je me contente de leur tirer le langue en souriant. Pas très mature je sais. Mais je ne me vois pas leur dire que mon mari m'attends à la maison pour le dîner. Oui, j'ai une vie sentimentale compliquée. Mon meilleur ami se fait passer pour mon cher et tendre alors que je suis plutôt mariée à l'un de mes professeurs. Je leur dis au revoir, les laissant rouspéter sans répliquer, avant de déposer un baiser sur le front de Jared et de prendre la porte. Je commence à marcher, le campus n'étant pas loin de notre appartement. Habitant le centre ville avec Eden, nous sommes vraiment proches de tous les lieux importants. Et comme c'est un peu mission impossible de se garer dans cette partie de la ville, je ne m’encombre pas d'une voiture. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas conduit que l'on pourrait même se demander si j'ai le permis. Et si en général, je prends les transports en commun, à cette heure-ci de la soirée, il n'y en a plus aucun. Alors je marche. Beaucoup de mes camardes me demande souvent pourquoi je ne vis pas sur le campus comme tous les étudiants. Je crois que jusqu'ici, j'ai toujours réussi à éviter de répondre. Soit parce que la sonnerie retentissait et qu'il fallait se rendre en cours, soit pour une autre raison de ce genre. Mais il faudrait que je pense à trouver une excuse pour ce fait de la vie. Je le ferais, mais pas ce soir. J'arrive devant la porte de notre loft, prête à l'ouvrir lorsque mes yeux se posent sur une petite bestiole près de la poignée. Une libellule. Qu'est-ce que fiche cet insecte dans un immeuble en plein centre ville. Je m'apprête à la chasser alors qu'elle s'envole pour se poser sur mon bras. « Comme tu voudras. ». J'hausse les épaules sans qu'elle ne bouge d'un millimètre avant de rejoindre Eden. Eden qui est affublé d'un masque et d'un tuba alors qu'il m'adresse un sourire éclatant. Sourire si communicatif que je ne peux m'empêcher de le lui rendre. Suivi d'un petit rire que j'essaie de rendre discret face à son accoutrement. « Salut toi ! Tu as passé une bonne journée ? ». Je m'approche de l'homme de ma vie pour embrasser ces lèvres que j'aime tant. « Une journée de cours comme les autres et toi ? ». C'est alors qu'un battement d'ailes attire mon attention. Elle n'a cependant pas bouger. « Regarde ce que j'ai trouvé dans l'entrée. Elle est belle ein ? ». Ça aurait été un chat que j'aurais même appuyer mes propos en lui caressant la tête derrière les oreilles. « Je pense qu'elle m'aime bien, on peut peut-être la garder... Elle a l'air gentille. Et puis, ce n'est pas commun d'avoir une libellule en animal de compagnie. Et puis regarde le bon côté des choses : elle ne fera pas pipi et caca partout, pas besoin de lui acheter à manger et pas besoin de la sortir. C'est tout bénéf' ! Encore mieux qu'un poisson rouge. ». C'est alors qu'elle s'envole, faisant deux ou trois tour dans la pièce avant de prendre la fuite par la fenêtre. Bon... « Elle ne devait pas m'aimer tant que ça après tout. ». Je balance alors mon sac sur le canapé, qui rejoint apparemment les écouteurs de mon homme, avant de passer les bras autour de ce dernier qui s'active derrière les fourneaux. « Tu sais que tu es sexy quand tu cuisines ? ». Il est sexy tout court d'ailleurs, mais je tiens à ses chevilles alors je m’abstiens de le lui dire. Et aussi parce qu'il le sait parfaitement et qu'il n'a pas besoin de moi pour le lui rappeler. Dans mon cours, il y a la moitié des filles qui fantasme sur lui. Et si je ne peux rien dire, j'ai bien envie de leur fermer le clapet une bonne fois pour toute parfois. « Enfin bon, ton tuba et ton masque ne joue pas vraiment en ta faveur mais on va faire comme si je n'avais rien vu ein. ».