☆ Arrivée à Princeton : 08/03/2014 ☆ Copies rendues : 39 ☆ Avatar : Danielle Campbell ☆ Crédits : DateMyAvatar ☆ Etudes/Emploi : Étudiante en langue et littérature Française
Sujet: Elina ➳ Comme une envie de frites... Mar 11 Mar - 19:31
Comme une envie de frites...
Le test était rangé dans le tiroir de ma table de nuit depuis presque trois jours et j’avais eu le temps de l’en sortir au moins cinquante fois pour l’observer. Malheureusement les inscriptions « enceinte » et « 2 – 3 » avaient déjà disparu depuis plusieurs heures, mais j’avais immortalisé le test avant en le prenant une photo.. sans trop savoir pourquoi j’avais fait ça d’ailleurs. Ça faisait une semaine que j’avais envie de vomir tous les matins et de désespoir j’avais prit un rendez-vous chez le médecin, moi qui n’aime pas trop y aller d’habitude, et ce dernier m’avait conseillé de faire un test de grossesse. Sur le coup ça m’avait effrayé et surtout, je n’y avais pas cru une seule seconde puisque je prenais la pilule et que 99% de fiabilité, c’était franchement pas mal comme moyen de contraception ! Pourtant je faisais parti du dernier pourcentage restant qui avait la poisse... J’avais donc fait ce fichu test et étais restée figée dessus pendant cinq bonnes minutes en me demandant ce que j’avais fait au monde pour mériter ça. Dix-huit ans, c’est pas un peu jeune pour avoir un bébé... Et qu’allait penser Aidan ?
Étrangement, j’avais réussi à rester trois jours dans cette situation sans en parler à qui que ce soit, j’avais voulu faire l’échographie de datation avant d’annoncer la « bonne » nouvelle, au cas où finalement le test s’était trompé. Mais non, tout ça était bien réel, j’avais été au rendez-vous chez la radiologue et j’avais pu apercevoir en noir et blanc ce petit truc en forme de haricot, un haricot avec un cœur que j’avais vu et entendu battre... C'était ce tout petit cœur qui me donnait l'impression que je serais incapable d’avorter, seulement je n’étais pas la seule décisionnaire...
Étrangement, il me sembla plus évident d’annoncer ce qui m’arrivait à ma meilleure amie en premier. En parler au futur Papa aurait sûrement été plus logique, ou encore à mes parents. Mais non, Elina était celle dont je me sentais la plus proche et comme on avait toujours tout partagé, cette fois-ci n’allait pas déroger à la règle. Qui plus est on partageait la même chambre donc elle était la personne avec qui je passais le plus de temps et ça tenait du miracle que j'aie tenu aussi longtemps le secret. En sortant de mon dernier cours de la journée, j’avais envoyé un texto à Eli pour lui proposer de se retrouver dans notre chambre afin de bouger un peu. Arrivée là-bas avant elle, j’en profitai pour laisser tomber mon sac de cours et attraper à la place mon sac à main dans lequel j’avais glissé les photos de l’échographie, j’avais à peine terminé qu’Eli débarqua à son tour.
Salut ! Ça te dit d’aller faire un tour au fast food ? proposais-je d'entrée.
Les seules choses qui ne me donnait pas envie de vomir étaient les frites et comme je passais le plus clair de mon temps à avoir des vertiges, il me semblait que manger quelque chose n’était pas une mauvaise idée. Et puis sans trop savoir pourquoi je préférais lâcher la nouvelle dans un endroit neutre plutôt qu’ici, ça ferait trop solennel. L’ambiance semblait différente de d’habitude, ou bien c’était moi qui me faisait des films, le soleil par la fenêtre me donnait mal à la tête et j’étais pressée de sortir.
Il est important dans la vie de trouver des personnes qui nous veulent du bien, avec qui sourire devient un automatisme, une évidence. Et surtout, il est crucial de ne pas avoir à se battre pour que ces personnes restent auprès de nous. Non, il faut que le fait de les imaginer loin soit inenvisageable, complétement impensable. On ne peut pas vivre sans savoir que l'on ne tombera jamais totalement, que des personnes bien particulières seront toujours là pour nous aider à nous relever. Il est nécessaire pour être heureux, de savoir qu'il y a des gens plantés dans notre vie. Comme des arbres. Et qui y resteront pour toujours, sans vaciller une seule fois.
J'avais oublié de mettre mon téléphone sur silencieux. Je l'ai bien remarqué quand ce petit appareil s'est mis à vibrer dans la poche de mon jeans. Heureusement qu'il n'était pas sur sonnerie, sinon j'étais grillée direct. Plus aucun étudiant n’éteins son téléphone à l'heure d'aujourd'hui. Il ne faut juste pas oublier de couper le son et la vibration. Ce que j'oublie tout le temps. Je commence alors à me tortiller sur ma chaise et à faire du bruit avec mes crayons pour que le professeur ne remarque rien. Il ne remarque effectivement pas que mon cellulaire vibre. Mais il remarque bien mon petit cirque. « Mademoiselle Jay, pouvez vous vous tenir tranquille s'il vous plaît. ». Mon téléphone à arrêté de faire des siennes, ce n'est probablement qu'un texto. Mais la curiosité étant un vilain défaut, j'ai envie d'y jeter un œil. Seul problème, si je le fais maintenant alors que le professeur m'a dans le collimateur, ce n'est même pas la peine d'espérer pouvoir m'en sortir aussi facilement. « Euh... Puis-je aller aux toilettes monsieur ? Vous savez, problèmes de filles... ». J'essaie de paraître gênée alors que mes règles ne sont pas censées montrer le bout de leur nez avant deux bonnes semaines. Mais c'est l'excuse a laquelle aucun membre du corps enseignant, en particulier ceux de la gente masculine, ne peuvent refuser. Il pousse alors un soupir exaspéré en montrant la porte d'un regard. « Faites vite. ». Je me rends alors aux toilettes les plus proche tout en regardant le texto que je viens de recevoir. Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant le nom de l'expéditeur s'afficher. Ce n'est autre que ma meilleure amie qui me propose de sortir une fois que j'aurais fini les cours. Je lui réponds par l'affirmative suivi d'un petit smiley excité et en profite pour faire un petit tour sur la cuvette. Après tout, maintenant que je suis aux toilettes, autant en profiter. Je me lave les mains et retourne en cours. J'ai l'impression que les minutes passent à un lenteur hallucinante. Mais finalement approche la fin de la journée pour moi. Et je ne prends même pas la peine d'écouter ce que le prof a à nous dire et d'attendre que la sonnerie se termine que j'ai déjà les pieds dehors, en route pour ma chambre que je partage avec Livie. « Salut ! Ça te dit d’aller faire un tour au fast food ? ». J'ai à peine de le temps de pousser la porte qu'elle ne me laisse même pas en placer une. Elle est pressée de sortir dis donc. Mais tant mieux parce que moi aussi. « Hey ! Évidemment, mais à une seule condition, c'est moi qui conduit ! ». Parce que j'ai beau avoir le permis, ma voiture est restée chez mes parents. Mais pas celle de ma meilleure amie qui l'a suivi jusqu'à Princeton. Alors dès que je peux, je la lui emprunte. Et quand on va faire un tour toutes les deux, j'en profite pour me mettre derrière le volant. Je jette mon sac de cours sur le lit et m'empare de mon sac à main, qui n'est autre que par terre, avant de prendre la porte accompagnée d'une jolie brune. Il nous faut à peine une dizaine de minutes pour nous rendre au fast-food. Mais ce n'est encore que le milieu de l'après-midi, donc loin d'être l'heure de pointe. On aurait mis facilement le double sinon. Je n'ai donc aucun problème pour trouver une place. « Dis Livie... On se commande la maxi glace et on partage ? ». J'affiche un grand sourire. A chaque fois que l'on fait ça, même à deux, on n'arrive pas à la finir. Jamais. Mais cela ne nous empêche pas de réessayer encore et encore.
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Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Ven 14 Mar - 14:25
Comme une envie de frites...
J’ignorais pourquoi je flippais tant à l’idée d’annoncer ma grossesse à ma meilleure amie, il allait vraiment falloir que je me détende parce que quand viendrait le tour d’Aidan, ce serait probablement dix fois pire. Je n’avais aucune idée de la réaction qu’il aurait... On avait déjà parlé bébé mais c’était certainement pas un projet urgent, pour l’instant on s’était seulement dit qu’on en voulait ensemble.. dans plusieurs années, après les études, après s’être installés ensemble, quand on aurait une vie stable, une vie d’adulte quoi. Je flippais qu’il me quitte, mais Elina, elle, n’allait pas me laisser tomber alors mon cœur n’avait aucune raison d’accélérer comme ça. Cette idée m’apaisa, et tant mieux puisqu’elle arrivé quelques secondes après dans notre chambre, je préférais qu’elle ne soupçonne rien. Aussitôt, je lui avais proposé d’aller manger un truc, et elle avait accepté en me proposant une glace géante qu’on partagerait. La seule évocation de la glace me retourna l’estomac mais je fis semblant d’être emballée par l’idée, de toute façon quand on serait rendues au dessert, je lui aurais sûrement déjà balancé la nouvelles et je n’aurais pas besoin de me forcer à avaler la crème glacée.
Mmh carrément, ça me va ! mentis-je.
On décollait de la chambre peu de temps après et Eli me réclama le droit de conduire, ce que je lui octroyai avec plaisir. Le fast-food n’était qu’à quelques kilomètres de-là et on choisi de manger à l’intérieur plutôt que de passer au drive. L’odeur de friture pourtant très forte, fut la seule de la journée qui ne me dégoûta pas, au contraire je dus me retenir pour ne pas me jeter sur les frites lorsque la serveuse les posa sur mon plateau, pour la forme, j’ajoutai à ma commande un hamburger, une bouteille d’eau et bien sûr la glace que je ne mangerais probablement pas !
Hallelujah enfin... soufflais-je en croquant dans la première frite. Depuis le temps que j’en avais envie ! J’ai pas mangé grand-chose ce midi... ajoutais-je en guise de justification à mon appétit féroce.
Sentir mon estomac se remplir me fit oublier un instant la raison de notre présence ici – mis à part mon envie de frites – mais en voulant prendre mon porte-feuille dans mon sac pour retourner commander une portion, ma main se posa sur une photo de l’échographie. Je me figeai en regardant mon petit haricot, Elina ne pouvait pas voir ce qui m’intriguait tant puisque mon sac était posé à côté de moi et que la table le lui cachait. À priori le moment était venu pour moi de dévoiler mon secret mais comment lancer ça ? D’un coup, genre « tiens au fait je suis enceinte » ou en tournant autour du pot en attendant qu’elle devine ? Non c’était ridicule... Tout à coup je me sentais incapable de lâcher le moindre mot, mon malaise devait se ressentir.
Eli, j’ai un petit truc à te dire... commençais-je.
« Petit », ben voyons. C’était sûrement le plus gros truc qui m’était jamais arrivé en dix-huit ans d’existence !
Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Ven 14 Mar - 20:28
comme une envie de frites...
"Il est important dans la vie de trouver des personnes qui nous veulent du bien, avec qui sourire devient un automatisme, une évidence. Et surtout, il est crucial de ne pas avoir à se battre pour que ces personnes restent auprès de nous. Non, il faut que le fait de les imaginer loin soit inenvisageable, complétement impensable. On ne peut pas vivre sans savoir que l'on ne tombera jamais totalement, que des personnes bien particulières seront toujours là pour nous aider à nous relever. Il est nécessaire pour être heureux, de savoir qu'il y a des gens plantés dans notre vie. Comme des arbres. Et qui y resteront pour toujours, sans vaciller une seule fois."
elina i. jay- crawfield - livie benson
« Mmh carrément, ça me va ! ». Je fais la moue mais ne dis rien. Je la connais ma meilleure amie, depuis qu'on est en couche culotte même, et cela se voit qu'elle n'est pas tranquille depuis quelques jours. Peut-être qu'une personne lamba avec qui elle passerait quelques heures ne le remarquerait pas, mais cela ne prend pas avec moi. Pourtant je ne dis rien, je sais très bien que quand elle voudra m'en parler, elle m'en parlera. Et peut-être qu'elle ne le fera jamais. Ce n'est peut-être pas grand chose non plus. Après tout, nous les filles, ont a plutôt tendance à se faire du mauvais sang pour trois fois rien. Surtout moi et Livie. On s’enthousiasme toutes les deux pour un rien, mais on angoisse aussi toutes les deux pour un rien. Que voulez vous, on est comme ça, on ne nous changera pas. On pénètre alors dans le fast-food et mon ventre se mit a grogner en réaction à la bonne odeur qui se dégage. Et pourtant, je n'ai pas faim le moins du monde. Certes, je suis gourmande et je vais probablement avaler plusieurs de ces cochonneries, mais je n'ai pas faim. Je commande d'ailleurs une boite de morceaux de poulet frits, seule « vraie » nourriture qui continue mon plateau. Le reste étant rempli par deux muffins, un gâteau au chocolat et ladite glace. On s'assoie alors à une table avec Livie et elle se jette littéralement sur ses frites. « Hallelujah enfin... Depuis le temps que j’en avais envie ! J’ai pas mangé grand-chose ce midi... ». Je ne peux m'empêcher de rigoler. On est tellement les mêmes par moment. « On dirait plutôt que tu n'as pas mangé depuis des semaines. ». En la voyant avaler sa nourriture comme ça, seulement les frites en faite, je me doute bien que d'ici dix secondes, elle n'en aurait plus et qu'en plus, elle n'en aurait pas assez. Cela ne loupe pas, elle s’empare de son porte-feuille alors que j’attaque un de mes muffins. « Pends la ganch pochion chette fois. Chinon chu n'aua pas achez. ». Je ne suis pas certaine qu'elle ait comprit un seul mot de ce que je viens de dire tellement elle a l'air perdu dans ses pensées. « Eli, j’ai un petit truc à te dire... ». J'avale le contenu de ma bouche et concentre mon attention sur elle. A chaque fois que je l'ai vu aussi sérieuse, cela ne concernait qu'une seule chose. Ou plutôt qu'une seule personne. Aiden. Je me mords l'intérieur de la joue pour ne pas qu'elle voit que je commence à paniquer. En temps normal, je me mordille la lèvre inférieure ou joue avec mes cheveux, mais en ce moment je faisait plus attention. Tout simplement parce que l'enjeu était plus important. Notre amitié. « Allez, dis moi ce qu'il a fait. ». J'espère simplement qu'il avait su tenir sa langue. Il y a quelques temps, le copain de ma meilleure amie m'a embrassé. Je n'en reviens toujours pas et j'essaie de me persuader que c'était un cauchemar. Mais c'était bel et bien réel. J'ai essayé de le persuader qu'il avait fait une connerie et qu'on devait garder ça pour nous. Qu'il ne fallait pas qu'il fiche en l'air son couple avec Livie juste pour une simple erreur de parcours. Enfin, c'est ce que j'essayais de me convaincre. Parce qu'il m'avait quand même dit qu'il avait des sentiments pour moi. Franchement, j'avais envie de le secouer comme un prunier à ce moment là pour qu'il arrête de délirer. On ne s'était pas beaucoup vu depuis ce jour-là. Je l'évitais à vrai dire. J'espérais qu'il se rendrait compte de la chance qu'il avait d'avoir Livie à ses côtés et que cet événement avait une autre explication que celle qu'il m'avait donné. Je ne sais pas moi, il avait eu une crise de folie avant de se rendre compte que Livie était belle et bien la femme de sa vie. Tout, sauf le fait qu'il ait des sentiments pour moi. Je mords encore une fois dans mon muffin pour me donner une contenance et faire quelque chose de mes mains. « Cha ne peut pas êche chi gave, chi ? ». J'espérais que non.
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Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Lun 17 Mar - 19:32
Comme une envie de frites...
Le moment approchait à grand pas et je regrettais déjà d’avoir englouti ma portion de frites, elle qui m’avait fait tant de bien quelques minutes auparavant me pesait maintenant sur l’estomac. Et dire que j’étais parti pour en acheter une seconde... Elina était en train de me parler en yaourt, en plus de mon inattention elle parlait la bouche pleine ce qui me donnait deux raisons de ne pas comprendre parfaitement. Par la suite elle me lança un regard bizarre qui m’invita à me lancer. Je commençais par simplement dire que j’avais quelque chose en particulier à lui dire, c’était peut-être pas la bonne méthode de laisser du suspens mais bon... Bizarrement, je sentis Eli se tendre et absorber mon stress comme une éponge sans trop que je comprenne pourquoi, elle était compatissante d'habitude mais quand même... Finalement elle me demanda ce qu’il avait fait. Tellement absorbée par mon problème je dus réfléchir quelques secondes avant de comprendre de qui elle parlait. Aiden bien sûr. Qu’est-ce qu’il m’avait fait ? Il m’avait mit enceinte, mais je n’allais pas lui dire ça comme ça quand même. Je soupirai profondément et écoutai Elina qui reprenait la parole, bouche pleine de nouveau, apparemment elle supposait que ça ne pouvait pas être si grave. Je ne pus m’empêcher de hausser les sourcils avec un nouveau soupir tellement elle se trompait. Bon d’accord, « grave » n’était peut-être pas le mot idéal, mais hyper-méga-important et flippant à mort oui.
Oh mis à part le fait que ça peut tout compromettre entre Aiden et moi ça va... ironisais-je.
Je levai les yeux vers mon amie qui avait toujours l’air inquiète, je n’aurais pas cru qu’elle ait tant d’empathie, mais il fallait dire que mes propos n’étaient pas très rassurants non plus. Décidant qu’il était temps de partager mon secret, je sortis la photo avant d’y jeter un dernier coup d’œil pour moi toute seule. Eli terminait tranquillement sa bouchée et je lui tendis l’écho par-dessus la table.
Tadaaam... chantonnais-je simplement, d’une voix chevrotante.
Cette fois-ci c’était à mon tour de me mordre l’intérieur de la joue en attendant une quelconque réaction. Elle garda les yeux fixé sur mon petit haricot mais mit très peu de temps à comprendre de quoi il s’agissait, normal en même temps, une échographie c’était une échographie. On n’ y voyait rien du tout, c’était juste un début de fœtus, une division cellulaire. Sauf que pour moi c’était bien plus que ça, j’avais eu le regard fixé dessus pendant des heures et pourtant ça me fascinait toujours autant de me dire que ce début de bébé était dans mon ventre. Il allait grandir et ma grossesse se verrait, que penseraient les gens ? J’en savais rien, j’étais jeune mais majeure et en couple avec mon copain depuis un bout de temps, c’était pas comme si je m’étais faite avoir par le premier mec venu et qu’on me collerait l’étiquette de la fille un peu salope. Enfin.. j’espérais. Tant qu’Aiden le prenait bien... Et ma petite Eli aussi bien sûr.
Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Dim 30 Mar - 3:15
comme une envie de frites...
Il est important dans la vie de trouver des personnes qui nous veulent du bien, avec qui sourire devient un automatisme, une évidence. Et surtout, il est crucial de ne pas avoir à se battre pour que ces personnes restent auprès de nous. Non, il faut que le fait de les imaginer loin soit inenvisageable, complétement impensable. On ne peut pas vivre sans savoir que l'on ne tombera jamais totalement, que des personnes bien particulières seront toujours là pour nous aider à nous relever. Il est nécessaire pour être heureux, de savoir qu'il y a des gens plantés dans notre vie. Comme des arbres. Et qui y resteront pour toujours, sans vaciller une seule fois.
Je ne sais pas trop ce qu'il se passait, mais j'avais un mauvais pressentiment. Ou alors j'étais complètement parano, ce qui était également possible. Même très probable, pour être réaliste. Je suis une fille, je m'inquiète toujours pour rien. Mais ce qui est sûr, c'est que je n'avais jamais vu ma meilleure amie comme ça. On était comme les deux doigt de la main. A chaque fois qu'il se passait quelque chose dans nos vis, l'autre était la première à qui on allait le raconter. Même quand on ne voulait pas cracher le morceau, on finissait toujours par craquer. Mais ce n'est plus tout a fait vrai. Après tout, moi aussi je lui cache quelque chose. Je me rassure en me disant que c'est pour son bien, parce que c'est vrai. Selon moi en tous les cas. Si elle le savait, elle ne serait probablement pas du même avis que moi, mais je pense que je fais au mieux. Je ne prends peut-être pas la meilleure des décisions, mais c'est ma décision pour ne pas faire souffrir celle que je considère comme ma sœur. Et j'espère que cette affaire n'est qu'une passade pour Aiden. Qu'il a fait ça parce qu'il était dans une mauvaise passe. Je l'espère vraiment. « Oh mis à part le fait que ça peut tout compromettre entre Aiden et moi ça va... ». Cette phrase lâchée, sans pour autant m'éclairer davantage, ne fait que m'inquiéter encore plus. Est-elle au courant ? Et si oui, comment l'a-t-elle découvert ? Aiden lui en a-t-il parlé ou a-t-elle deviner toute seule ? Je n'ai pas besoin de jouer la comédie, elle vois très bien que je suis inquiète. Elle se dit probablement juste que je suis inquiète pour son couple après ce qu'elle vient de me dire. Ce qui est vrai, soit dit en passant. Je m'inquiète pour son couple. D'où la raison de mon silence. Livie et Aiden, ils sont ensemble depuis toujours. Si un couple me fait croire au « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », c'est bien eux. Ils sont mon conte de fée dans le monde réel. Ils sont mon modèle. Quand je m'imagine amoureuse, j'espère ressembler un tant soit peu à ces deux-là. Je n'ai jamais imaginé qu'un jour, leur histoire se finirait. Et encore moins à cause de moi. Livie me tend alors une photo par dessus la table. « Tadaaam... ». Je la regarde un instant avant de poser les yeux sur la main qu'elle me tend. Main dans laquelle elle tient un bout de papier. Elle ne peut pas simplement cracher le morceau au lieu de faire des devinettes et de jouer avec mes nerfs comme ça. Je m'empare de l'image, sans comprendre tout de suite à quoi j'ai à faire. Ou tout du moins, j'ai du mal à l’assimiler. Je sais ce que j'ai devant les yeux, mais il faut croire que l'information à du mal à monter jusqu'à mon cerveau. « Tu es enceinte ? ». Une question plus bête que ça, tu meurs. Ça, pour une surprise. Je lève alors les yeux vers elle, ayant retrouver mon éternel grand sourire. « Tu es enceinte ! Mais c'est génial ! ». Bon, je ne pensais pas que cela arriverait avant quelques années, parce que soyons réaliste, quand on pense bébé, cela ne va pas vraiment avec une fille de dix-huit ans. Mais je savais que cela allait arriver un jour. Seulement plus tôt que prévu. Je deviens une vraie pile électrique, toute inquiétude ayant fondu comme neige au soleil. « Tu l'as dis à Aiden ? Non pas encore, j'imagine que non. Mais c'est trop bien. Je vais devenir tata. Je serais la meilleure tata du monde. Ce sera moi la marraine au moins ein ? De toute façon t'as pas le choix. Je vais le gâter ce petit bout. Tu sais comment tu vas l'appeler ? Tu voudrais une fille ou un garçon ? Et comment tu vas l'annoncer à tes parents ? Haaaan, c'est trop bien ! ». C'est limite si je ne saute pas sur place en criant sur tous les toits que Livie a un polichinelle dans le tiroir. Mais je n'y peux rien. Une grossesse, ce n'est pas la plus belle chose au monde après tout ?
Livie Benson
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Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Sam 5 Avr - 11:17
Comme une envie de frites...
Penser à moi dans quelques mois m’aidait beaucoup à déstresser ces dernières minutes. Dans environ sept mois le bébé serait là – rien que de penser ça, ça montrait bien que ma décision était prise, enfin bref – et quand on a un bébé sous les yeux on est forcément enthousiastes et on oublie toutes les difficultés passées. Je tentai de rester sereine en gardant ça en tête mais au fond mon cœur battait à cent à l’heure et apparemment celui d’Elina n’allait pas tarder à le rejoindre. Pour elle comme pour moi, il était temps d’arrêter le suspens et je dévoilais LA photo. Les yeux de ma meilleure amie s’écarquillèrent et elle me demanda si j’étais enceinte. J’allais rétorquer une bêtise pour rire mais elle reprit la parole immédiatement en disant la même phrase mais sur le ton exclamatif cette fois-ci, et ajouta que c’était génial !
Tu trouves ? demandais-je, réellement étonnée.
Un sourire s’afficha sur mon visage automatiquement et la pression retomba d’un coup, mes muscles se détendirent et ça me fit un bien fou ! C’est dingue comme le fait de partager ça avec quelqu’un m’aidait à dédramatiser la situation, si j’avais su je l’aurais fait avant... Et alors que je me détendais tout juste, Eli explosa en me posant environ quinze mille question à la seconde et, si je tentai de retenir tout pour y répondre au début, je finis par éclater de rire à la voir aussi enthousiaste ! La moitié des gens s’étaient retournés vers nous et là on pouvait être sûr que mon secret allait vite être éventé, mais heureusement à première vue, il n’y avait personne que l’on ne connaissait à proximité. En riant, je fis signe à ma copine de baisser un peu le volume, même si son enthousiasme me redonnait carrément le moral et la pêche ! Parmi les questions, elle me demandait entre autre si mes parents et Aiden étaient au courant, le nœud qui venait de se relâcher dans mon estomac se resserra un petit peu tout à coup. J’ignorais encore comment l’apprendre aux trois intéressés, ça n’allait pas être chose facile et une nouvelle épreuve à passer. Je savais bien que mes parents finiraient par accepter la chose et rester à mes côtés – enfin, à priori – mais Aiden avait tout à fait la possibilité de me laisser me débrouiller, c’était flippant...
Franchement j’ai pas du tout réfléchi à comment l’annoncer, je comptais sur toi pour m’aider à ce niveau-là en fait ! souriais-je. Et puis bien sûr que tu seras la marraine, qui d’autre pourrait l’être ! Par contre le prénom j’y ai pas mais alors pas du tout réfléchi encore.. il faut espérer qu’Aiden sera avec moi pour choisir...
Mon air s’assombrit tout à coup, j’avais vraiment peur qu’il se barre, qu’il me laisse en plan, ou plutôt qu’il nous laisse en plan tous les deux... Élever un enfant à notre âge, ce n’était certainement pas simple mais d’autres l’avaient fait et s’en sortaient, on n’était pas les plus idiots de la terre donc on pourrait s’en sortir. Restait à savoir si mon copain était du même avis que moi.
Eli, tu penses qu’il va me larguer ? interrogeais-je un peu angoissée.
J’attrapai ma bouteille d’eau pour en avaler une grande gorgée, me sentant plus légère malgré l’angoisse persistante. Tout à coup la glace me faisait envie et j’y plongeai la cuillère pour en prendre une grande bouchée.
Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Lun 7 Avr - 12:14
comme une envie de frites...
Il est important dans la vie de trouver des personnes qui nous veulent du bien, avec qui sourire devient un automatisme, une évidence. Et surtout, il est crucial de ne pas avoir à se battre pour que ces personnes restent auprès de nous. Non, il faut que le fait de les imaginer loin soit inenvisageable, complétement impensable. On ne peut pas vivre sans savoir que l'on ne tombera jamais totalement, que des personnes bien particulières seront toujours là pour nous aider à nous relever. Il est nécessaire pour être heureux, de savoir qu'il y a des gens plantés dans notre vie. Comme des arbres. Et qui y resteront pour toujours, sans vaciller une seule fois.
« Tu trouves ? ». Livie a l'air vraiment étonné que je trouve que c'est une super nouvelle. Certes, elle est jeune. Mais ce n'est pas comme si elle s'était faite engrossée par le premier venu lors qu'une soirée dont elle ne se souvenait pas. Elle attendait le bébé d'Aiden, avec qui elle était depuis qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes. Alors oui, je trouve que c'est une bonne nouvelle. Ou en tous les cas, ce n'en est pas une mauvaise, contrairement à ce qu'elle avait l'air de penser. « Bien sûr, je ne te mentirais pas sur un truc pareil. ». Cela à l'air de la rassurer, comme si elle attendait mon approbation pour pouvoir se détendre face à cette bombe qui lui tombait dessus. Je me disais aussi que depuis quelques temps, elle n'avait pas l'air d'être elle même. Je comprends mieux maintenant, cela ne devait pas être facile de garder ça pour elle. De ne pas savoir ce qu'allait en penser ses proches. Mais elle aurait dû savoir que je serais toujours là pour elle, quoi qu'il arrive. Je l'ai toujours été et je le serais toujours. Alors que je m’enthousiasmais un peu trop face à ce petit bout, ma meilleure amie me fit signe de baisser d'un ton. Je mis mes deux mains sur ma bouche, arrêtant le flot de parole qui s'échappait de mes lèvres, un air navré sur mon visage. Je ne me rendais pas compte qu'il pourrait y avoir quelqu'un qu'on connaissait dans les alentours. Mais elle avait l'air plus amusée que contrariée, donc je ne m'en faisais pas trop. « Franchement j’ai pas du tout réfléchi à comment l’annoncer, je comptais sur toi pour m’aider à ce niveau-là en fait ! Et puis bien sûr que tu seras la marraine, qui d’autre pourrait l’être ! Par contre le prénom j’y ai pas mais alors pas du tout réfléchi encore.. il faut espérer qu’Aiden sera avec moi pour choisir... ». Sa bonne humeur retrouvée repartie aussi vite qu'elle était arrivée. Son petit copain était un sujet sensible apparemment... Ce qui est normal après tout. Toutes les filles qui tombent enceinte aussi jeune craignent que le père ne foute le camp. Et il faut avouer que cela arrive assez souvent. Je ne pouvais juste pas l'envisager concernant les deux personnes les plus importantes dans ma vie. Je pris la main de ma meilleure amie par dessus la table, prête à prendre la parole, mais elle me devança. « Eli, tu penses qu’il va me larguer ? ». Je suis une éternelle optimiste dans l’âme, et je ne peux simplement pas envisager cette possibilité. Malgré tout ce qui se passe en ce moment avec Aiden, je ne peux pas imaginer qu'il pense à quitter Livie en apprenant qu'elle attend leur enfant. Elle a l'air de trouver du réconfort dans sa glace, alors je lui lâche la main pour qu'elle ai plus de facilité à manier sa cuillère. « Non, je ne pense pas qu'il va te quitter Liv'. Je pense qu'il va flipper un bon coup, parce que bon, c'est un mec quoi. Mais il a toujours tout fait pour toi, et cela ne va pas changer simplement parce qu'il va devenir papa. ». Ma bonne humeur a moi aussi commence un peu à foutre le camp, pour la simple et bonne raison que cela me rappelle toutes les craintes que j'ai en ce moment à propos de mon couple préféré. Mais pour ne pas le montrer, j’attrape aussi ma cuillère pour attaquer ma crème glacée, tout en changeant de sujet. Enfin, toujours à propos du bébé, mais pas d'Aiden. « Si c'est un garçon, tu l’appellera Mathys, ein dis ? Je trouve ce prénom trop mignon. Bon, au moins en deuxième prénom, tu lui diras que c'est sa tata Eli' qui l'a choisi. Et si c'est une fille... Oui mais non, ça ne sera pas une fille, ce sera un garçon et puis c'est tout ! ». Sur ce, je plonge ma cuillère dans ma coupe pour en mettre une grosse partie de ma glace dans ma bouche, en essayant de ne pas m'en mettre partout.
Livie Benson
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Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Lun 21 Avr - 13:40
Comme une envie de frites...
Je ne savais pas vraiment si c’était les hormones de femme enceinte qui me mettaient dans cet état mais je ne savais plus quoi penser, je ne cessai d’osciller entre la joie de partager la nouvelle avec mon amie et l’angoisse de l’annonce à venir à Aiden – et au reste du monde. Les jugements ne se feraient certainement pas attendre et le regard des autres avait toujours un certain impact sur moi, même si j’aurais du me moquer de tout ça, j’avais beaucoup de mal à rester distante. J’aimais beaucoup renvoyer l’image de quelqu’un de bien, de responsable et mature, et avoir un bébé n’allait pas vraiment dans ce sens, à mon âge ça donnait plutôt un air frivole. D’un autre côté je m’en fichais, c’était ma vie et celle de personne d’autre, ma décision était prise et je ne me voyais pas avorter ou abandonner mon enfant, j’allais l’avoir et l’aimer plus que tout au monde, quoi qu’en disent les gens ! La seule personne qui comptait vraiment, c’était mon amoureux.. je flippais qu’il prenne mal la chose et je cherchais du réconfort auprès d’Eli. Celle-ci semblait persuadée qu’il allait finir par accepter tout ça. Je souris en priant pour qu’elle ne se trompe pas, mais ne manquait pas de remarquer son ton un peu assombri...
J’espère que tu as raison... S’il se barre c’est toi qui le remplacera ! plaisantais-je.
Bon bien sûr, l’idéal serait qu’Aiden prenne son rôle très à cœur et devienne le père rêvé, m’accompagnant pendant toute la grossesse en s’impliquant et étant présent à l’accouchement, me prêtant sa main que je pourrais broyer à loisir quand j’aurais d’horribles contractions... Et bien sûr qu’il soit toujours présent par la suite pour qu’on s’occupe ensemble de notre bébé. Notre vie ensuite, j’avais du mal à l’imaginer puisque dans mon idéal, il aurait fallu attendre encore quelques années avant de mettre bébé en route, quand on aurait été installés ensemble au minimum. Là dans notre chambre d’étudiantes, ça allait être très serré et il allait falloir songer à changer ça très bientôt... En attendant, si Aiden se barrait, j’avais mon « Papa remplaçant » en la personne d’Elina qui, prenant son rôle à cœur, commença à me parler des prénoms qu’elle voulait que je choisisse, enfin « du » prénom, puisque mini-crevette se devait d’être un garçon !
Ça c’est pas moi qui décidera, mais je vais faire ce que je peux.. apparemment il faut manger du sucré pour avoir un garçon, non ? J’avalai un gros morceau de glace pour illustrer ce que je venais de dire avant de fermer brusquement les yeux en sentant le froid me geler le cerveau.
Elina se moqua un peu de moi mais je ne suis pas dupe et je vois bien que quelque chose la tracasse au fond.. s’il s’agissait du fait que j’étais enceinte, elle me l’aurait probablement dit, mais son enthousiasme ne semblait pas feint. Qu’est-ce qui pouvait bien la tracasser alors... Me sentant un peu coupable d’avoir accaparé toute l’attention depuis que l’on s’était retrouvées après les cours, je m’intéressai à ma meilleure amie et à son sourire qui semblait cacher de la tristesse, ou quelque chose comme ça.
Mais ça va toi ? Tu as l’air préoccupée ? T’as passé une bonne journée ?
Sujet: Re: Elina ➳ Comme une envie de frites... Mer 7 Mai - 11:16
comme une envie de frites...
Il est important dans la vie de trouver des personnes qui nous veulent du bien, avec qui sourire devient un automatisme, une évidence. Et surtout, il est crucial de ne pas avoir à se battre pour que ces personnes restent auprès de nous. Non, il faut que le fait de les imaginer loin soit inenvisageable, complétement impensable. On ne peut pas vivre sans savoir que l'on ne tombera jamais totalement, que des personnes bien particulières seront toujours là pour nous aider à nous relever. Il est nécessaire pour être heureux, de savoir qu'il y a des gens plantés dans notre vie. Comme des arbres. Et qui y resteront pour toujours, sans vaciller une seule fois.
Je connais Livie. Je connais ma meilleure amie. Et je sais qu'elle s'inquiète beaucoup du regard que les gens portent sur elle. Je me doute donc que savoir que son ventre va grossir ne lui fait pas forcément plaisir. Il faudra seulement peu de temps pour les personnes comprennent que ce n'est pas une simple prise de poids mais un petit être humain qu'elle porte à l’intérieur de son petit bidon. Ça lui fait plaisir de devenir mère, ça je n'en doute pas une seconde. Mais ce qui m'inquiète, c'est comment le jugement des autres va l'affecter. J'espère qu'elle saura passer au dessus de ça. De toute façon, je serais là pour elle. Du début à la fin. Je lui tiendrais même la main dans la salle d'accouchement si il le faut. Et je serais bien évidement près d'elle également pendant toutes les années suivant la naissance du bébé. Elle et moi, c'est pour la vie après tout. Je ferais tout pour. « J’espère que tu as raison... S’il se barre c’est toi qui le remplacera ! ». Le truc c'est que si il se barre, à mon avis il ne se passera pas beaucoup de temps avec que Livie ne sache pourquoi. Ce sera même probablement lui qui le lui dira. Et à ce moment là, je doute qu'elle veuille encore de moi pour jouer les papas remplaçants. Oui, cette histoire me ronge parce que je ne veux pas perdre ma meilleure amie. Mais dans le pire des cas, si cette situation se produit, j'espère qu'elle voudra toujours de moi dans sa vie. Parce qu'après tout, je n'y suis pour rien. D'accord, je lui mens par omission. Mais c'est Aiden qui a déconné. C'est lui qui m'a embrassé. Moi, je n'ai rien fait. Je l'ai même repoussé. Pour changer de sujet, pour Livie comme pour moi, je me mets à énumérer la liste des prénoms que je vois pour ce petit bout. Ce petit bout qui sera bien évidemment de sexe masculin. Il ne peut en être autrement. « Ça ce n’est pas moi qui décidera, mais je vais faire ce que je peux.. Apparemment il faut manger du sucré pour avoir un garçon, non ? ». Et sur ces paroles pleine de sens,la jeune femme s'emparer d'une énorme cuillère de glace avant de la mettre dans sa bouche. Mais vraiment énorme. C'est limite si toute la coupe glacée ne vient pas avec. Je ne peux m'empêcher de rire. « Bah écoutes, on va voir ça tout de suite. ». Pour appuyer mes propos, je sors mon smartphone avant de commencer une recherche sur le net. Qu'est ce qu'on ferait sans nos téléphone de nos jours. La réponse que je cherche ne tarde pas à s'afficher et je balance la cuillière de sa glace à l'autre bout de la pièce. « STOOOOOP ! Pour avoir un garçon, c'est dit qu'il faut manger salé ! Alors à partir d'aujourd'hui on se gave de chips et de charcuterie, moi je te le dis. Je prendrais même les kilos avec toi. Solidarité jusqu'au bout. ». Le problème, c'est que sur mon plateau, je n'ai que du sucré. A savoir un muffin et une énorme coupe de glace comme celle de ma meilleure amie ici présente. Mais je les mange quand même. Après tout, ce n'est pas moi qui est enceinte. Je m'engage juste à grossir, grossir et grossir. Mais Livie à intérêt à être avec moi après pour perdre les kilos que j'ai pris à cause de SA grossesse. « Mais ça va toi ? Tu as l’air préoccupée ? T’as passé une bonne journée ? ». Et mince ! J'avoue que je ne suis pas douée pour cacher des choses à Livie. Je ne suis pas douée pour cacher des choses tout court d'ailleurs, mais encore moins à Livie. J'espérais que le fait d’accaparer la conversation sur sa nouvelle situation allait suffire, mais il faut croire que non. Alors je sors la première chose qui me passe par la tête, en espérant que ce soit convaincant. Parce qu'après tout, je lui dis la vérité. Seulement pas toute la vérité. « Ça fait quelques jours que je trouvais que toi, tu n'allais pas bien. Alors je m'inquiétais. Mais maintenant que je sais pourquoi, ça me rassure. J'avais peur que toi et Aiden soyez séparé ou un truc du genre. ». Je trifouille dans ma glace. Après tout, cette dernière phase me fait toujours peur. J'ai toujours peur qu'ils se séparent. Et de ce qu'il adviendra si cela arrive.