quand j'étais gamin, mes frères me surnommaient le vilain petit canard. en fait, je pense qu'ils avaient raison. c'est ce que je suis.
Carte d'identité :
Nom :
Tout comme son très cher père, Levis, nom de famille on ne peut plus simple.
Prénoms :
Richard et Henry, en hommage à ses deux grands-pères. Mais son prénom courant reste Donald. Oui, oui, comme le canard. Néanmoins, son prénom ne l'a jamais fait complexer.
Date de naissance :
Le 01 janvier, et bonne année.
Lieu de naissance :
Dans la banlieue de Glasgow, en Écosse.
Âge :
Il vient de passer le cap des trente-et-un ans.
Origines :
Écossais de par son père, Canadien de par sa mère.
Situation amoureuse :
Donald est un célibataire pure souche. Il n'a jamais officiellement eu de petite-amie (ou petit-ami d'ailleurs). Est-ce qu'il en souffre ? Il faudra le lui demander.
Orientation sexuelle :
Excellente question, qui donne matière à réflexion.
Emploi :
Anciennement pompier, il est aujourd'hui surveillant à l'université, 24h/24, de jour comme de nuit. Musicien raté, à ses heures perdues il lui arrive de reprendre sa guitare en main.
Groupe :
I am part of the staff of the university.
Avatar :
Arthur cute Darvill.
Anecdotes & faits divers :
anecdotes
autrefois Donald était un garçon très timide, ayant peu de confiance en lui, maladroit, qu'il était aisé de mettre mal à l'aise. aujourd'hui, eh bien, c'est toujours le cas, il arrive seulement à le dissimuler • très légèrement myope, Donald porte des lunettes lorsqu'il lit ou utilise un ordinateur • il possède un gros chat noir baptisé Grosbill à qui il parle tout naturellement, comme s'il était humain • s'il semble tout doux, tout docile et tout gentil au premier abord, il sait parfaitement se faire respecter par les élèves qu'il est chargé de surveiller. son secret ? Donald n'élève jamais la voix, mais sait se montrer de marbre. quoi de plus terrible, la colère ou l'indifférence ? • lorsque les choses deviennent trop sérieuses avec quelqu'un, il prend peur et préfère en général passer à autre chose. il faut dire qu'étant un peu sauvage, il n'est pas très facile à approcher • il ne fume pas, en revanche, il boit un peu trop, mais refuse de s'avouer alcoolique • Donald est quelqu'un d'intelligent et cultivé qui a toujours eu de bons résultats en cours. s'il n'est pas allé au bout de ses études, c'est parce qu'il n'en avait pas envie, mais aussi parce qu'il a trop souvent la tête dans les nuages pour réussir à se concentrer sur quelque chose sur le long terme. cela explique en partie son incapacité à garder un emploi plus de deux ans • lorsqu'il se lève du mauvais pied, il n'y a pas plus grognon que ce jeune homme • il fait partie de ces rares adultes à ne pas aimer le chocolat noir. il préfère de loin celui au lait, ou mieux, blanc • il ressemble un peu à un adolescent qui aurait grandi trop vite et il n'est pas rare qu'on le confonde avec un élève. cependant, son physique et ce qui s'en dégage peuvent changer du tout au tout selon son humeur
hey Brother there’s an endless road to rediscover :
Je t'ai vu ! Hein, mais qu'est-ce que tu racontes ? Se frottant la nuque d'un air gêné, Donald dévisagea son frère. Ce dernier, dont les joues étaient d'un rouge à en faire pâlir la plus mûre des tomates, fronça les sourcils d'un air mécontent. Oh, ne fais pas l'innocent ! Je t'ai vu la regarder ! Il s'approcha de lui et l'attrapa violemment par le col, alors le jeune adulte lui présenta la paume de ses mains, pour tenter de l'apaiser. Hé. Calme. Cette scène était devenue banale avec le temps, mais ce soir, plus que les autres jours, Russell était particulièrement agressif. Donald profita d'un moment de flottement pour laisser son sac glisser jusqu'au sol. Je ne l'ai pas regardé, Russell. Je ne l'ai pas vue. Personne n'est venu ici. D'accord ? Menteur ! Menteur ! Pourquoi tu me mens ! Oh, oh mon dieu, Donny, pourquoi tu me fais ça ! Pourquoi ! Tu n'as pas le droit de me faire ça ! Le coup partit tout seul et son poing s'abattit sur la joue de son petit-frère dans un claquement sec. Un juron franchit la barrière de ses lèvres, tandis qu'il porta vivement la main à sa lèvre inférieure ouverte qui pissait le sang. Russell, merde ! Non, pas de ça ! Se dégageant de son emprise, Donald repoussa son frère et fila dans la cuisine de l'appartement pour s'essuyer le visage, son frère sur les talons. Alors excuse-toi. Fais-le ! Ah ah, tu ne dis rien, hein, tu n'as rien à dire, hein. T'es qu'un lâche Donny, tu mérites même pas d'être de la famille ! Il fit volte-face et frappa sa main sur le comptoir, maîtrisant avec difficulté sa colère. M'excuser ? M'excuser pour quoi, Russell ?! Ta copine t'a largué depuis deux mois, tu entends ? Et je n'ai jamais couché avec elle okay ? Ce n'est pas pour moi qu'elle t'a quitté, ouvre les yeux bordel ! C'est parce que tu es malade, tu es un putain de psychopathe complètement taré ! Le silence qui suivit fut glacial. Se sentant dévisagé, Donald détourna le regard. Son statut d'enfant adopté était un sujet sensible et son frère le savait. Il le repoussait toujours plus dans ses retranchements. Après un profond soupir, il reprit d'une voix qui se voulait plus douce. Tu sais, ça ne peut plus durer. Je suis désolé Russell, mais je pense.. enfin, nous pensons qu'il serait peut-être mieux pour toi, pour tout le monde, que tu ne vives plus seul. M'interner ? Vous voulez me faire interner, c'est ça ? Je ne suis pas fou Donny, je te le jure.. Donald ferma les yeux et tenta de faire abstraction des sanglots de son frère aîné. S'il te plait, petit canard, ne me fais pas ça. Je t'en supplie. Serrant les dents, le jeune adulte sortit de la pièce, la gorge nouée. A la mention de ce surnom, son enfance lui sauta à la gorge et il dut faire un effort surhumain pour ne pas pleurer. Voir son frère dans cet état lui fendait le cœur. Il sentit d'ailleurs ce dernier lui agripper le blouson, s'attacher à lui comme si sa vie en dépendait. Lâche. Donny.. Russell, lâche. S'il te plaît. Ce n'est que lorsqu'il se retrouva seul sur le palier que Donald laissa les larmes glisser sur son visage pâle.
* * *
Alors ? Comment ça s'est passé ? A ton avis ? Donald claqua la porte de la voiture et soupira bruyamment. C'était prévisible. C'est ça, ouais, prévisible. Donny.. Quoi ?! Qu'est-ce que tu veux me dire Lugh ? Qu'on n'a pas le choix ? Qu'il n'y a pas d'autres solutions ? Il tourna le regard vers son frère, les sourcils froncés, la voix tremblante. Tu sais que c'est faux ! Non, Donny, c'est vrai : on n'a pas le choix. Peut-être que tu finiras par t'en rendre compte. Tu es encore trop jeune, mais tu verras, tu vas te faire à cette idée.. Ferme-la. Lugh démarra la voiture en silence, mais resta là, immobile, appuyé sur le volant, le regard perdu dans le vide, tandis que Donald se tapait doucement l'arrière du crâne sur l'appuie-tête, essayant vainement de s'éclaircir les idées. Il a dit quoi ? Donald se stoppa net et ferma les yeux avant de déglutir. Il a pleuré. C'est tout ? Il éleva la voix malgré lui. Non, bien sûr que non ! Il m'a supplié, il nous a supplié. Il veut juste qu'on lui foute la paix. On est pas obligé de.. Donny. Allez, viens là. Lugh passa un bras autour des épaules de son frère et l'attira contre lui, tandis que les larmes glissaient de nouveau le long des joues du jeune adulte. C'est injuste. Il avait raison, c'était parfaitement injuste. Russell les avait élevés après la mort de leur mère, tandis que leur père sombrait doucement, mais sûrement, dans l'alcool et la malhonnêteté. Violence, vol. Si les frères Levis étaient ce qu'ils étaient aujourd'hui, c'était grâce à lui. Alors, oui, il était injuste, simplement injuste qu'il sombre dans la folie, qu'il finisse dans un asile, seul, littéralement abandonné par la seule famille qu'il lui restait. Soudain, un coup de feu retentit, suivit de près d'un éclair lumineux, si furtif que n'importe qui aurait été persuadé d'avoir rêvé. T'as entendu ?! C'était quoi ça ? Oh putain, merde ! Donald ouvrit brutalement la porte et se précipita dehors. Donny ! Il courut dans les escaliers et enfonça la porte de l'appartement d'un coup d'épaule. Russell ! Il pénétra en tremblant dans la chambre, mais ne parvint pas à avancer davantage quand il découvrit le corps sans vie de son cher grand-frère. Rus.. Il se laissa tomber sur les genoux et se mit à hurler, à implorer on-ne-sait-quel-dieu, demandant pardon encore et encore, la tête entre les mains, la voix brisée, les yeux noyés de larmes. Il n'entendit même pas son frère entrer dans la pièce.
i will not make the same mistakes that you did :
Je ne sais pas. Il traversa la pièce et se posta devant la fenêtre. Son regard était inexpressif, ses paupières à moitié closes et sa respiration incroyablement calme. Tu n'as pas à te sentir coupable, tu ignorais qu'il avait cette arme. J'aurais dû le savoir. Combien de temps s'était écoulé depuis le suicide de Russell ? Un an, peut-être deux ? Donald avait arrêté de compter les jours quand il avait compris que Lugh avait tourné la page. Pourquoi tu refuses de passer à autre chose ? Il appuya son front contre la vitre glacée. J'aurais dû être là. Il l'entendit soupirer, mais resta insensible. Donny, toute cette histoire te bouffe de l'intérieur, tu t'en rends compte au moins ? Tu es en train de tout perdre là. Tu as arrêté de bosser, tu passes tes journées à ruminer ta peine dans cet appartement miteux, tu ne sors plus, tu ne vois plus personne, tu n'as plus d'amis.. Et toi, t'es quoi ? Va voir un psy. Un vrai psy. Je vais bien. Non, non, tu ne vas pas bien ! Il se tourna vers la brunette qui faisait peser son regard dans son dos depuis le début de la conversation. Elle pleurait ou, du moins, avait les yeux humides. Il la dévisagea un moment, comme on dévisage un étranger s'exprimant dans une langue inconnue. Il semblait chercher dans ses paroles quelque chose de familier, qu'il ne parvenait visiblement pas à capter. S'il avait été moins aveuglé, s'il avait été plus sensé, peut-être qu'il aurait vu qu'elle crevait d'amour pour lui et que cela dépassait de loin la simple amitié. Arrête de t'inquiéter, ça va. Tu sais que c'est faux.. J'ai trouvé un boulot. Dans une station service ! Ah, bravo, quel objectif de carrière ! Quelle ambition ! Et combien de temps ça va durer cette fois, cinq mois ? Six ? T'es pas foutu de sortir la tête de l'eau Donny, tu devrais te faire à cette idée : tu as besoin d'aide. Toi, t'es là. J'ai besoin de personne d'autre. Cela aurait pu être la plus belle des déclarations si Donald ne s'était pas détourné d'elle en haussant les épaules, comme s'il ne s'agissait que de paroles en l'air. Sa voix dénuée de chaleur contrastait avec le ton si vivant d'Alex. Il quitta la fenêtre et alla dans la cuisine, dont le sol était couvert de bouteilles vides. Il les enjamba en silence et appuya le bas de son dos contre le plan de travail, attendant que la jeune femme finisse de le sermonner. Donny.. Je sais. Il leva les yeux vers elle, alors qu'elle commençait à ramasser le bazar, essayant de se persuader qu'il ne l'aimait pas et qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Abruti. C'est dégueulasse de me faire ça. Il inclina le visage de côté, l'interrogeant du regard. Laisse, je vais ranger. Non ! Je te parle de ce que tu me fais subir moralement, ce que tu fais à tous ceux qui sont là pour toi ! Tu crois que c'est facile de te voir sombrer comme ça ? T'es en train de devenir comme ton père ! C'est pas mon père. La réponse avait fusé, du tac au tac, froidement, sèchement. Elle avait relevé le visage et frissonnait à la vue de ce visage si sombre. Tu vois très bien où je veux en venir.. Je n'ai jamais frappé qui que ce soit, Alex, je n'ai pas mis la vie de mon gosse en danger, je n'ai pas.. Donny. Quel gosse ? C'était au tour d'Alex de se montrer des plus froide. Elle en avait le droit.
* * *
La sonnerie du téléphone le réveilla en sursaut. Sa main émergea de dessous le drap et vint saisir mollement le portable qui se trouvait sur la table de nuit. Le réveil indiquait 14H42, mais il aurait pu être une toute autre heure, cela n'aurait rien changé à la situation. Sur l'écran, un appel entrant qu'après quelques instants de flottement, Donald se décida à prendre. Oui.. Allo ? Sa vois pâteuse le fit frissonner. Donny, c'est moi. Il se redressa dans son lit et appuya son dos contre le mur, une main sur le visage pour essayer de se réveiller. Lugh, ouais. Je t'ai reconnu. Pourquoi.. Euh, attends. Il regarda une nouvelle fois l'heure. 14H44. Il était donc si lent ? Pourquoi t'appelles pas depuis ton portable ? Ce détail, malgré son état de zombie avancé, ne lui avait pas échappé. Je l'ai oublié à la maison. Il n'était donc pas chez lui. C'est vrai, ce numéro ne lui rappelait rien au final. Il s'assit sur le bord du lit, s'étira longuement avant de se lever. La conversation avait fait place à un très gros blanc qu'aucun des deux ne semblait vouloir combler. Il faut dire qu'ils ne s'étaient quasiment plus adressés la parole depuis la mort de leur aîné. Tu es où là ? Chez moi. Je peux passer te voir ? Donald jeta un coup d’œil à l'appartement -qui ressemblait à tout, sauf à un appartement-. Je ne préfère pas, non. Silence à l'autre bout du fil. Lugh, qu'est-ce qui se passe ? Nouveau silence. Lugh, tu me fais peur. Qu'est-ce qui.. J'ai un cancer, Donny. Il sentit que ses jambes tremblaient doucement, se vidant littéralement du peu d'énergie qu'il était parvenu à accumuler par un sommeil pas si réparateur. S'assommer à coup de somnifères était à coup sûr une mauvaise idée. Il tira une chaise à lui et se laissa tomber dessus. Depuis quand. Depuis quand tu le sais ? Un an. Il ferma les yeux, resserra les doigts autour de l'appareil qu'il aurait pu briser s'il ne s'était pas arrêté à temps. Pourquoi Lugh. Pourquoi tu me le dis maintenant ? Pourquoi que maintenant ? Il entendit Lugh rire à l'autre bout du fil. Ou tousser peut-être, il n'en savait rien. Il ne savait rien, là était tout le problème. Parce que je vais crever ? Parce qu'il me reste pas beaucoup de temps ? Parce que j'avais envie de te parler une dernière fois ? Les médecins, qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? Des conneries. Des conneries, comme pour Russell. Des putains de grosses conneries. Il était pas fou tu sais, c'était moi le cinglé. On aurait jamais dû faire ça Donny. Je suis désolé. J'ai foutu vos deux vies en l'air. Pardonne moi. Tu délires. J'ai une saloperie en train de me bouffer le cerveau, j'ai le droit de délirer, tu ne crois pas ? La voix presque enjouée de Lugh contrastait étonnement avec celle, totalement éteinte, du plus jeune des frères Levis. Tu ne dis plus rien, Donny. Je ne sais pas quoi dire. Dis que tu me pardonnes. Je ne peux pas. Nouveau silence. Donald inspira profondément et reprit doucement. Je t'en veux, Lugh. Je t'en veux pour m'avoir balancé du haut du toboggan du jardin, je t'en veux pour avoir essayé de me faire tomber de l'arbre, je t'en veux pour m'avoir fait accuser à ta place d'avoir explosé le carreau, je t'en veux pour Fanny, je t'en veux pour les clopes, je t'en veux pour la caisse, pour Russell, pour ton silence. Et maintenant, Lugh, je t'en veux pour m'abandonner, une nouvelle fois. La dernière, promis. Connard. Je pensais que tu avais oublié. Pour le carreau. Donald se mit à pleurer.
don't bury me, don't let me down :
Je suis obligé de faire ça ? Elle hocha la tête, énergiquement. Il soupira, ajusta la cravate qui l'étouffait et se redressa. Il ressemblait à un pingouin déplumé. Non, pire que ça, il ressemblait à un homme déguisé en cadavre de pingouin déplumé. Le pire dans toute cette histoire, c'est que cette tenue lui allait à merveille et mettait en valeur le peu de muscle qui constituait son corps maigrichon. Alex avait toujours eu le chic pour choisir ce que son frère devait porter, même s'il resté persuadé que ses choix laissaient parfois à désirer. Il se souvint du pantalon de velours rouge et grimaça, comme si ce souvenir lui remuait les tripes. Il en avait fait des cauchemars. Alors, à quoi je ressemble ? Il écarta légèrement les bras et se tourna vers elle. Quand elle lui adressa un sourire, il soupira. A un pingouin déplumé, d'accord, merci Alex. Elle se mit à rire, ce qui lui arracha un sourire. Mais non, Donny, tu es magnifique comme ça, je t'assure. Très élégant et tout. Par contre, arrête de serrer les fesses ! Pitié, dis moi que je suis autorisé à virer la cravate et à enfiler un jean ! Elle leva les mains en l'air, signe de son innocence. Elle n'arrivait jamais à être tyran jusqu'au bout. Très bien, très bien. Merci madame. Il retira la cravate avec un soupir de soulagement et commença à défaire le pantalon noir, avant de s'arrêter net, en voyant les joues d'Alex virer au rouge. Quoi ? Elle plaqua les mains sur ses yeux et répondit d'une voix qui partait dans les aigus. Donny ! On n'est plus des enfants ! Il haussa les épaules et retira son pantalon avant d'enfiler un jean. Tu m'as vu des dizaines de fois en caleçon, ne fais pas comme si ça te dérangeait. Après une seconde de réflexion, il reprit en souriant légèrement. Et puis, au lieu de te plaindre, profite de la vue ! Oh ! Elle saisit le premier coussin qui lui tombait sous la main et le lui jeta à la figure. Fais attention petite chose, tu pourrais blesser quelqu'un. Il se tourna une nouvelle fois vers le miroir et s'observa en silence. Donald ne se trouvait ni beau, ni mignon, ni même "potable". Bien sûr, cette chemise noire mettait en valeur ses yeux clairs, mais le fait de se trouver laid était devenu une habitude. Il sentit deux mains se poser sur ses épaules et dans le reflet qui lui faisait face, regarda sa sœur. Arrête de te poser des questions comme ça. Je ne fais rien. Si, tu cogites. T'as de la fumée qui te sort par les oreilles, au cas où tu n'avais pas remarqué ! Après un silence, elle ajouta. Quand tu réfléchis, tu as les yeux dans le vague. Je lis en toi comme dans un livre ouvert, mon cher ! Bien joué Sherlock. Elle sourit et se détourna de lui pour farfouiller dans son sac à main. Tu cherches quoi ? Mon maquillage. Je voulais me mettre un peu de mascara. Il se tourna lentement vers elle. A ta place, je ne ferais pas ça. Elle l'interrogea du regard et il répondit en haussant les épaules. Tu vas pleurer, ça va couler et ça sera moche. Elle le fixa avec des yeux ronds avant de sourire. Sa délicatesse était légendaire. Elle finit par prendre son manteau et lui tendit sa veste. Tu as raison, mauvaise idée. Tu es prêt Watson ? Il vaudrait mieux ne pas être en retard. Il saisit la veste. Tu ne penses pas que ça serait mieux si je me rasais ? Non, j'aime bien la barbe naissante. Ça te donne un côté plus sérieux. Ça te va bien. Il enfila la veste, puis un blouson et sourit en ajustant le col. Alors je suis prêt. C'est impoli, de faire attendre les morts. Elle se mit à rire.
* * *
Allo ? Salut. Ah.. salut. Il se racla la gorge. T-Tu vas bien ? Oui, ça va. Silence. Et toi ? Oui. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux. Ecoute, je t'appelle juste pour te dire que je déménage. .. D'accord. Ce manque de curiosité, d'attention même le blessait, mais il préféra passer outre. Je vais vivre dans le New Jersey. A Princeton. J'ai trouvé un emploi là-bas. C'est cool. Tant mieux pour toi. Du coup, je te communiquerai ma nouvelle adresse quand je serai sur place. OK. Tu as encore mon adresse mail ? Oui. OK cool. Il sentit le regard pesant d'Alex sur lui et s'empressa d'ajouter. Bon, désolé de t'avoir dérangé. Pas grave. Salut. Salut, Donald. Il raccrocha et fixa l'écran rayé du portable un moment avant de le glisser dans sa poche. Alex se retenait visiblement de faire un commentaire, mais finalement, le reste du trajet se déroula sans qu'aucun des deux ne parle. Ce n'est qu'une fois la voiture arrêtée face à l'entrée de l'aéroport qu'Alex prit parole en premier. Tu n'es pas obligé d'aller là-bas. Tu peux trouver quelque chose ici, tu sais. On en a déjà parlé, Alex. J'ai besoin de changer d'air. Oui.. Allez, ça va aller. Il se tourna vers elle et la prit dans ses bras, respirant une dernière fois son parfum. Tu vas me manquer. Oh, c'est sûr que ne plus avoir un boulet accroché à ta cheville, ça va te manquer ! Idiot. Toi aussi, tu vas me manquer. Sans rien ajouter de plus, il sortit de la vieille voiture, un sac sur les épaules et alla sans se retourner vers l'imposant bâtiment, laissant sa sœur seule avec sa peine. Il savait que s'il croisait son regard il n'aurait plus la force de partir. Elle le comprit aussi d'ailleurs, car avant même qu'il ne tourne le visage vers elle, elle démarra et quitta l'endroit avec un pincement au cœur. Donald laissait un vide qu'elle ne parviendrait jamais à combler.
once upon a time :
Dans l'avion, Donald Levis eut le temps de se repasser le film de sa vie, encore et encore. Les rencontres, les sentiments, les visages, les souvenirs, les odeurs, les décors. Toutes ces petites choses un peu floues qui dansaient dans son esprit. A certains moments, il aurait souhaité que sa vie soit un film muet, si possible en noir et blanc, pour ne plus entendre les hurlements et les pleurs, pour ne plus voir le rouge du sang, qui hantaient ses rêves et l'avaient rendu insomniaque avec le temps. Il tourna lentement le visage vers le hublot, découvrant sous un grand soleil le paysage qui se dessinait sous ses yeux. L'Amérique dans toute sa splendeur. Il retira ses écouteurs et les glissa dans sa poche d'un geste lent. Dans quelques heures, il serait installé dans sa nouvelle vie, mais il savait qu'il aurait du mal à tirer un trait sur son passé.
Dernière édition par Donald Levis le Ven 28 Fév - 13:34, édité 15 fois
Blake J. Buckhart
☆ Arrivée à Princeton : 26/02/2014 ☆ Copies rendues : 575 ☆ Avatar : Daniel Sharman ☆ Crédits : (c) caraphernelia (avatar), (c) broadsword (signature) (c) tumblr (gif) ☆ Etudes/Emploi : Double cursus : Langue et littérature allemande et espagnole/mécanicien à mi temps/patineur artistique en grande pause
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 19:09
ARTHUUUUUUUR ** Quel magnifique choix ! Je le trouve trop rare sur les forum ce bonhomme, c'est bien dommage. Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 19:11
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:23
Arthuuuuuuuuuuuuuur !!!!!!!!!!!!! Je veux un lien !!!!!!!!!!!!
Et Mimi, Arthur il joue dans Doctor Who
Et sinon bienvenuuuuuuuuuuue !!!!!!
Invité
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:24
bienvenue parmi nous ^^
Invité
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:29
Merci vous deux ! Et oui, Alec, avec un grand grand graaaand plaisir !
Blake J. Buckhart
☆ Arrivée à Princeton : 26/02/2014 ☆ Copies rendues : 575 ☆ Avatar : Daniel Sharman ☆ Crédits : (c) caraphernelia (avatar), (c) broadsword (signature) (c) tumblr (gif) ☆ Etudes/Emploi : Double cursus : Langue et littérature allemande et espagnole/mécanicien à mi temps/patineur artistique en grande pause
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:30
Y a Broadchurch aussi dans la filmo d'Arthur Btw, j'ai oublié de préciser, mais j'aimerais bien un lien aussi
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:33
Coooooooool !!!! Viens donc faire un tour sur ma fiche de liens quand mes collègues t'auront validé ;-) Je suis sur mon téléphone (du aux vacances) donc pas facile tout ça tout ça ^^
Et question, Donald : Whovian ?
Oui c'est vrai Blake, mais il a un rôle moins important dans Broadchurch donc c'était plus simple de lui dire DW ;-)
Invité
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Jeu 27 Fév - 20:48
Sujet: Re: Donald Levis ☆ Arthur Darvill Ven 28 Fév - 13:58
Roh je viens de lire toute ton histoire !!! Comment dire que j'adore le petit clin d'œil a la fin ??? Je sens qu'on va bien s'entendre entre écossais !! Le pion et le prof de chimie !!! Mdr
Accueil 
Quel magnifique choix ! Je le trouve trop rare sur les forum ce bonhomme, c'est bien dommage.
Oui, Arthur a une bouille adorable !
amuse toi bien chez les foooooous 