A propos de moi :

Jade. 22 ans. France. Scénario. Nope. Aussi souvent que possible, pas trop le week end sauf peut-être le dimanche après midi. Pub sur PRD. Ca m'a l'air parfait tout ça! Euh... Non ^^
 

once upon a time :

Dimanche 25 Aout 2013, Princeton, Patinoire. 17h00_

Assise au troisième rang des gradins, Marian suit des yeux l’évolution du dernier concurrent entré sur le Rink. Soufflé par la grâce dont il fait preuve, la jeune femme retient son souffle à chaque saut qu’il effectue. Quand elle a l’air d’une baleine échouée sur une paire de patin, le jeune homme fait preuve d’une aisance exemplaire. Pour peu, et la jolie brune jurerait presque voir les flammes de son costume s’animer et lécher ses côtes au rythme de ses mouvements. Il offre tout simplement un spectacle à couper le souffle.
Alors qu’il négocie un triple axel des plus impressionnants, la jeune femme sent son cœur rater un battement alors qu’il se réceptionne avec difficulté, posant la main au sol. Se mordant la lèvre inférieure, Marian jette un regard inquiet en direction des juges qui risquent de sanctionner cette erreur. Ce n’est que la première fois qu’elle fois le fameux Blake Buckhart à l’œuvre, mais Marian est consciente de son talent et rage à l’idée que celui-ci soit mal jugé pour une simple erreur de réception. Reportant son attention, dissipée quelques secondes, sur le jeune homme qui continue d’évoluer sur la piste, la jeune femme remarque rapidement qu’il montre quelques signes de faiblesse. La grâce l’a abandonnée et il semble en mauvaise posture. Il tente pourtant un double lutz et une nouvelle fois, Marian retient son souffle. Première rotation, deuxième rotation, tout s’enchaine très vite jusqu’à la réception où le corps du jeune homme dégringole dans la panique générale des spectateurs relativement nombreux. Etendu sur la glace, Blake Buckhart ne se relève pas après quelques mètres de roulé-boulé.

Dimanche 25 Aout 2013, Princeton, Fast-food. 21h00_

« Je te jure, je sais vraiment pas ce qui m’a pris de hurler que j’étais médecin… ». Pour la dixième fois depuis qu’ils se sont retrouvés au fast-food situé près de l’hôpital de Princeton, la jolie brune raconte à Matthew, son petit ami, de quelle façon elle a aidé à sauver la vie de ce jeune patineur. Son hamburger à la main, la bouche pleine de frites, Matthew ne l’écoute déjà plus vraiment depuis quelques minutes, depuis que le match opposant les Broncos de Denver aux Bengals de Cincinnati a commencé. Se contentant d’un sourire poli ou d’un léger rire de temps en temps pour ponctuer les phrases de la jeune femme, le footballer est absorbé par le match diffusé sur les écrans du restaurant.
Poussant un soupir de résignation, Marian repousse vers lui son hamburger froid auquel elle n’a finalement pas touché et attrape une frite dans son cornet avec laquelle elle dessine des cercles dans la sauce sans pour autant se décider à la manger. Si l’attention de Matthew n’est pas ici avec elle, la sienne n’est pas plus exemplaire. Elle ne cesse de penser à ce Blake qu’elle a aidé à sécuriser en attendant les secours. Elle médecin… Cette simple idée la fait sourire. Elle ne prépare qu’un diplôme de psychologie, elle n’est sans doute pas la mieux placée pour secourir les gens. Pourtant, elle a le sentiment d’avoir servis à quelque chose aujourd’hui, et n’est pas mécontente d’avoir sacrifié le soleil cuisant de cet après midi pour se rendre à la patinoire.

Mardi 27 Aout 2013, Hôpital de Princeton, Couloir_

« Marian ? ». En entendant son nom, la jolie brune relève les yeux du livre qu’elle est en train de lire en salle de pause pour croiser le regard de Luke, son référent ici à l’hôpital auquel elle adresse un sourire accompagné d’un regard interrogateur.  « Salut Luke, t’as besoin de moi ? » Demande-t-elle tout en refermant son livre qu’elle dépose sur la table à côté du muffin à peine entamé qu’elle a acheté un peu plus tôt. « Oui, on a un cas assez intéressant qui est arrivé ce week-end, je pense qu’il pourrait t’être utile, tu sais pour ton mémoire. »
Piquée au vif dans sa curiosité, la jeune femme ne se fait pas prier pour abandonner ses affaires en salle de pause pour suivre le médecin jusqu’à une chambre tandis qu’il lui expose la situation. « C’est un jeune homme de 25 ans, il est arrivé dimanche en fin d’après-midi après une mauvaise chute. Il est toujours dans le coma depuis, mais les médecins estiment que sa chute pourrait lui valoir une amnésie. Il a pris un sacré coup sur la tête. Evidemment, on est surs de rien, mais bon, si ça s’avère vrai, tu pourrais peut-être te pencher sur son cas. C’est à moi qu’on l’a confié, mais je serais heureux de déléguer avec tout le boulot que j’ai » Achève-t-il ses explications tout en ouvrant la porte de la chambre. « Ca m’a l’air plutôt intéressant oui… Ecoute pourquoi… » Stoppée dans son élan alors qu’elle reconnait le jeune homme étendu sur ce lit d’hôpital, une machine marquant les battements réguliers de son cœur, Marian sent le sien rater un battement dans sa poitrine. « Pas… »

Vendredi 30 Aout 2013, Hôpital de Princeton, Chambre 354_

Assise dans le fauteuil installé près de la fenêtre, Marian veille le jeune homme que Luke a surnommé son « sujet d’étude ». Sa main glissée dans celle du comateux, son pouce dessine machinalement des cercles sur sa peau réchauffée par ce contact. Comme chaque jour depuis le mardi précédent, la jolie brune passe son temps libre entre deux consultations supervisées par Luke, à attendre que Blake se réveille. Pour le moment, le jeune homme n’a donné aucun signe d’amélioration, mais la psychologue en devenir ne baisse pas les bras pour autant. Elle sait qu’il va finir par ouvrir les yeux. Reste à savoir si le diagnostic des médecins sera celui qu’elle attend ou non.
« Je suis horrible hein, d’espérer que sa mémoire lui fasse défaut non ? » Demande-t-elle à Luke qui vient de passer lui apporter un café alors que les cadavres des précédents trônent sur la petite table dans un coin de la pièce. « T’es pas horrible, c’est de la curiosité. Tu es médecin après tout non ? » Demande-t-il avec un léger clin d’œil en référence à l’intervention de la jeune femme à la patinoire qu’elle lui a raconté après qu’il lui ait confié les bons soins de Blake. « Ouais c’est ça… File, t’as des patients qui t’attendent ! » Lance-t-elle dans un léger rire.
Après le départ de Luke, la pièce redevient silencieuse, et le pouce de Marian reprend ses figures sur la main redevenue glacée du jeune homme. Malgré les nombreux cafés qu’elle a avalée, elle se sent sur le point de s’endormir lorsqu’un mouvement du côté du lit envoi une décharge électrique dans tout son corps. Elle aimerait crier après Luke pour qu’il revienne constater que Blake est bel et bien réveillé, mais se résigne rapidement. Elle ne veut pas effrayer le jeune homme, d’autant plus du fait qu’elle ignore encore dans quel état se trouve sa mémoire…

Lundi 23 Septembre 2013, Princeton, Chambre universitaire de Blake_

Cachant son manque de sommeil et sa tristesse derrière un sourire, Marian ouvre la porte de ce qui sera désormais la chambre de Blake. Tandis que le jeune homme déballe les trois cartons qui contiennent sa vie, la jolie brune ouvre les rideaux de la chambre pour laisser entrer les quelques rayons de soleil que leur offre cette fin de mois de Septembre. Elle s’est disputée hier avec Matthew, et ils se sont séparés. Le footballeur n’a pas supporté qu’elle s’occupe plus de Blake que de lui, et Marian a été incapable de trouver à redire. Après tout, Matt a raison, elle a passé beaucoup de temps ce mois-ci en compagnie du convalescent, quasiment tout son temps libre, et ça ne l’a pas gênée le moins du monde. Au contraire, elle a appris à connaitre un garçon charmant !
Alors qu’il déballe ses affaires, Blake tombe finalement sur quelques livres écrit dans une langue que Marian serait bien en peine de déchiffrer. Le garçon lui en revanche, semble parfaitement comprendre de quoi il s’agit, et c’est avec un fier sourire qu’il lui fait savoir qu’il a trouvé sa voie.
Heureuse pour lui, la jolie brune l’aide à déballer le reste de ses affaires. En quelques dizaines de minutes à peine, tout est installé dans cette chambre, même les souvenirs du jeune homme commencent à refaire surface. Inquiète, elle lui propose de sortir s’aérer un peu et lui fait découvrir le campus. C’est un endroit que Marian adore. Elle aime se promener dans le grand parc de l’université et s’installer sous un arbre pour lire et rêvasser. Bientôt, Blake s’appropriera cet endroit lui aussi. Et si il refuse pour le moment de retourner sur la glace, Marian ne perd pas espoir de le voir un jour, rechausser ses patins.

Samedi 21 Décembre 2013, Princeton, Maison des Crowley_

Debout dans la cuisine ouverte sur une véranda donnant une vue imprenable sur le jardin couvert de neige des Crowley, Marian observe distraitement Blake qu’elle a invité à passer quelques jours chez ses parents avant les fêtes de fin d’année. Assis sur le sofa en compagnie de Danielle qui a absolument tenu  à lui montrer les photos de Marian lorsqu’elle était enfant, le jeune homme laisse échapper quelques commentaires, quelques rires, et relève parfois les yeux vers son amie pour échanger avec elle un regard à la fois complice et moqueur.
Pour éviter les moqueries de sa mère, mais aussi celles de Blake, la jeune femme a préféré rejoindre son père dans la cuisine. Jonathan prépare ses célèbres cookies pour le goûter, et la jeune femme en profite pour lui confier ses sentiments tandis que ses yeux ne quittent pas Blake, trop absorbé par les photos que Danielle continue de commenter pour lui pour remarquer qu’elle le dévore des yeux. « Tu crois que c’est mal, de se réjouir qu’aucune petite amie ne se soit manifestée depuis la fin aout ? » Demande-t-elle à son père les yeux dans le vague. « Mal ? Depuis quand être amoureux de quelqu’un est quelque chose de mal ma chérie ? Au contraire, je pense que ça ne peut que l’aider. » La rassure son père alors qu’il pétri la pâte avec force. Détournant finalement le regard de Blake pour se concentrer sur l’homme qu’elle a toujours admiré, Marian fronce légèrement les sourcils, pas certaine de comprendre ce qu’il entend par là. « Comment ça ? ». « Regarde, est-ce qu’il a l’air malheureux ? » Questionne Jonathan en indiquant Blake d’un coup de menton. Reposant son attention sur le jeune homme, Marian le surprend à nouveau en train de rire sur Dieu sait qu’elle photo d’elle et se surprend à esquisser un sourire attendrit. « Non… Je n’crois pas… » « Alors tu vois, il pourrait avoir oublié la plus belle petite amie du monde, même Kate Moss, je ne pense pas qu’elle lui manque une seule seconde. Tu fais un excellent travail avec lui Mari et tu ne dois pas avoir peur de ce que tu ressens, et encore moins honte. »

Mardi 31 Décembre 2013/Mercredi 1er janvier 2014, Maison de Maisie Evrard_

« Tu crois qu’une personne peut changer notre vie comme ça, d’un claquement de doigts ? » Demande Marian à Maisie assise à côté d'elle dans le canapé du salon bondé.« Pourquoi tu me demandes ça ? » Répond son amie en fronçant un sourcil. « J’en sais rien, j’ai l’impression que ma vie prend un tournant inattendu… » Souffle la jeune femme en prenant une gorgée de coca…

Vendredi 28 février 2014, Princeton, Chambre universitaire de Marian_

Penchée sur son bureau, Marian rédige distraitement le journal qu’elle tient à propos des progrès de Blake pour pouvoir les intégrer à son mémoire lorsqu’elle le finalisera. Elle est heureuse de voir qu’il se fait à sa nouvelle vie et à l’absence de souvenir de ces trois dernières années.

Blake fait d’énormes progrès. Il s’intègre parfaitement à la vie universitaire. Il s’est même fait des amis. Sa mémoire semble revenir par légers flashs, mais rien n’est encore définitif. Il reste un long chemin à parcourir, mais je serais là pour l’aider.
Visiblement, le sport reste quelque chose d’indispensable pour lui. Il fait du jogging tous les matins et tient un tableau d’entrainement très rigoureusement. J’ai bon espoir qu’il remonte un jour sur ses patins même si ça n’est pas gagné. J’ai encore en mémoire la grâce dont il faisait preuve ce jour là avant l’accident. J’aimerais le revoir glisser avec autant de finesse…
J’aimerais pouvoir l’aider à y parvenir, mais j’ignore comment. Je mets toutes mes forces dans ce combat qui est devenu le mien petit à petit. J’ai envie de me battre pour lui… Je crois que je l’aime…

S’arrêtant d’écrire, elle secoue rapidement la tête avant de rayer la dernière phrase sur le papier. Je crois que je l’aime… « Très professionnel tout ça Marian… ! » Se fustige-t-elle avant d’esquisser un sourire pour elle-même. Reprenant son stylo, elle finit par ajouter quelques mots sous ceux déjà rayés. Je l’aime.